AFRIQUE DU SUD: APRES LA XENOPHOBIE DANS LES RUES, TOUR AU KWAZULU NATAL DE CHASSER LES DOCTEURS ÉTRANGERS

Le gouvernement Provincial de Kwazulu Natal en Sud-Africain a décidé le mercredi 4 septembre 2019 de retirer et de ne plus donner de l’emploi aux médecins étrangers. Cette décision du département de la santé vise, selon son esprit, à donner de l’emploi aux jeunes médecins sud-africains récemment formés au Cuba. La décision tombe alors que le pays fait face à une vague des mouvements xénophobes dans les grandes villes du pays.

AFRIQUE DU SUD: APRES LA XENOPHOBIE DANS LES RUES, TOUR AU KWAZULU NATAL DE CHASSER LES DOCTEURS ÉTRANGERS
Drapeau de la république Sud Africaine

C’est dans sa note circulaire interne numéro 63  du 04 septembre 2019 que le département de la santé de la province de Kwazulu Natal a instruit les Managers des districts de santé, des hôpitaux, des centres de santé communautaire ainsi que des institutions de santé de la région, de la suspension du recrutement et de l’emploi des professionnels de santé étrangers.

En substance la note circulaire motive que le pays avait depuis un temps envoyé des fils et filles du pays au Cuba pour des études en médecine. Certains de ces apprentis sont déjà rentrés en Afrique du Sud et sont entrain de parfaire leurs études dans des universités de la place. Le docteur M. GUMEDE, Chef de département de la santé au Kwazulu Natal justifie cette décision par le fait que  «  l’entité n’aura pas suffisamment des postes et  des fonds, ne sera pas capable d’absorber toute cette mains d’œuvre si le recrutement et l’emploi des médecins étrangers ne sont pas revisités et suspendus »

Le Docteur M. GUMEDE renforce sa décision et donne injonction aux destinataires de la circulaire de porter à la connaissance de tous les concernés, le contenu de sa correspondance.

Le couteau dans la plaie !

En réaction, un médecin  Congolais  vivant et pratiquant en Afrique Sud juge cette note «  d’un couteau dans la plaie. » Dans son anonymat ce professionnel de santé avise que «  la xénophobie qui sévit dans les rues des grandes villes en Afrique du Sud n’est que le point visible de l’Iceberg des sentiments anti Africains qui animent certains hauts cadres Sud-Africains. »  Et lui de préciser avec amertume que « ce sont les professionnels de santé africains que cette décision vise.  Elle ne toucherait, en aucun cas, un sujet européen ou américain qui travaillerait dans les institutions publiques  de la région. »

L’Afrique du Sud fait face aux vagues des mouvements Xénophobes depuis plus de deux semaines. Certains Sud-Africains sont dans les rues, pillent et brulent des magasins appartenant surtout aux immigrés africains. Dans ces échauffourées plus de 10 morts ont déjà été signalées par la présidence de la république dite « arc-en-ciel ». Le dernier climat Xénophobe observé dans ce pays remonte en 2008 ou plus de 60 immigrants africains avaient été lâchement abattus par les natifs.

Les médecins s’interrogent de cette tournure de choses et concidèrent que la xénophobie est réelle dans tous les domaines de la vie en Afrique du Sud.

Aux dernières nouvelles, la décision aurait été retirée par le gouvernement sud-africain vu le contexte dans lequel le pays est plongé. Est-ce une carte remise ? Voilà la question !

YNN