Culture : Le nouvel Album Slam de Mapson sur le marché
L’artiste poète, slameur de Butembo, monsieur Mapson Viteghe fait consommer un nouvel album produit par Habari-RDC. Auteur de trois albums slam, un livre de poésie et des films primés à l'international, nous l’avons rencontré pour parler de ce nouvel album et la consommation du slam par les mélomanes congolais. Interview a accordé au groupe de presse Emergence.
EG : Qui est Mapson Viteghe ?
Mapson : je suis un jeune artiste poète, cinéaste et slameur, auteur des plusieurs albums slam, avec un livre de poésie à mon actif et des films primés à l'international. Aujourd’hui, il a un nouvel album que nous venons de mettre sur le marché numérique sous la production de Habari-RDC.
EG : Parlant de ce nouvel album, pouvons-nous en savoir plus ?
Mapson : Ce nouvel album porte le titre PODSLAM, il compte dix titres slams qui abordent divers thèmes humanitaires. Il a été publié par Habari-RDC le 04 mars 2024 et a connu artistiquement la participation de l'ingénieur du son CLOVA de Molo Studio et de grandes voix parmi les espoirs de la chanson de la ville de Butembo, dont Fikamsa et Léa. Cet album est le troisième après JE SUIS AFRICA publié en 2019 et MÉDITATIF en 2020. PODSLAM est un mélange de style allant du slam conté, au folklore dansant. Deux de ces textes ont remporté successivement le deuxième prix au concours européen de la poésie en 2015 et en 2017 (L'Orphelin et C'est l'Afrique).
EG : Pourquoi le choix de ce titre et qu’est-ce que ça veut dire ?
Mapson : A la base cet album devait être une série d’audios des messages de paix diffusés sur internet mais la touche artistique a donné l'idée au producteur qui est Habari-RDC de rendre intéressant les podcasts et en faire un album avec le même objectif que le podcast, celui de diffuser un message précis sur internet. Voilà d’où est venu ce titre.
EG : C’est quoi le genre utilisé dans cet album ?
Mapson : L'album est essentiellement fait en slam, de la poésie écrite puis traduite à l'orale avec une touche particulière et rajouter à l'émotion. Il nous a été inspiré de faire intervenir des chanteuses et chanteurs pour les chœurs dans certains titres spécifiques comme Résilience ou Elle.
EG : As-tu la particularité d’appréciation de certaines de tes chansons pour cet album ?
Mapson : J'ai un faible pour beaucoup de titres sur cet album. Dans le top 5 de mes préférés, nous avons : "Qu’avons-nous fait", "Veilleurs", " Elle", "C'est l’Afrique" et même "Le Temps d’élire ". Mais en général, tous les titres sont le fruit d'un travail de qualité surtout du côté studio, déjà que j'ai du mal à m'évaluer. Mais, partant de l'avis du public, c'est un album réussi.
EG : Pourquoi avez-vous choisi ces titres pour ces chansons ?
Mapson : les thèmes m'ont été proposés par la direction de Habari-RDC et en deux jours, j'ai écrit sept des textes de l'album et ajouter trois qui avaient été rédigés des années auparavant mais qui cadraient avec la demande de la production.
EG : Par rapport au taux faible de la consommation locale dans la culture congolaise, qu’est-ce que tu suggères aux mélomanes congolais ?
Mapson : Consommer sans modération, je pense qu'il y en a pour tout le monde. Je suis du côté du message, de l'art conscient et à tout le monde, je dis à votre guise.
EG : Selon vous, quelle est la place du slam dans la culture congolaise ?
Mapson : la place du Slam dans la culture congolaise dépend de chacun selon ses gouts, il occupe une place que chacun lui donne. Mais pour moi, elle est à la place qui vient avant la première.
Propos recueillis par Victor Muhindo