Goma : 109 enfants en détresse à l’orphelinat AMOUR, oubliés dans les ruines de la guerre

​​​​​​​À Goma, 109 enfants – dont 39 directement issus des atrocités de la guerre – survivent tant bien que mal dans l’orphelinat AMOUR. Sans nourriture suffisante, sans soins, sans matelas pour dormir ni habits décents, ils vivent dans une détresse totale. Un appel est lancé à toutes les personnes de bonne volonté pour répondre à cette urgence humanitaire.

Goma : 109 enfants en détresse à l’orphelinat AMOUR, oubliés dans les ruines de la guerre
Agit maintenant demain sera déjà un retard pour les sauver

Une enfance volée, une guerre jamais finie

Ils sont 109. Cent neuf petites âmes rassemblées dans les Centres d’Accueil Transitoires Foyers de l’Espérance et Matumaini, gérés par l’orphelinat AMOUR à Goma. Parmi eux, 39 enfants ont vu leur vie basculer à cause de la guerre : perte des parents, déplacements forcés, blessures physiques et/ou psychologiques.

Ces enfants sont âgés de quelques mois à 17 ans. 56 ont entre 6 et 10 ans, 19 sont encore en bas âge. Tous vivent aujourd’hui sous un même toit de misère, où la survie a remplacé l’insouciance de l’enfance.

Des besoins vitaux non couverts

Selon un état dressé par l’orphelinat AMOUR daté du 29 mai 2025, les besoins sont criants et urgents :

  • Faim quotidienne : chaque jour, les 109 enfants doivent être nourris. Actuellement, les stocks alimentaires sont quasi inexistants.
  • Santé : de nombreux enfants souffrent de maladies non soignées, faute de médicaments ou d’accès aux soins.
  • Habits et literie : plusieurs enfants dorment à même le sol, sans couverture ni matelas.
  • Scolarité compromise : 91 enfants sont en âge scolaire, mais manquent de fournitures, de frais scolaires, et d’un environnement adéquat d’apprentissage.
  • Encadrement en péril : les 27 encadreurs œuvrent sans rémunération stable, menaçant la continuité même de l'encadrement.

“Nous n’avons pas de quoi payer ne serait-ce qu’un savon pour chaque enfant… Et certains tombent malades à cause du froid ou de la faim.” Témoignage d’un encadreur anonyme

Un foyer d’espoir… en manque de tout

Les centres Foyers de l’Espérance et Matumaini sont bien plus qu’un toit : ils sont les derniers refuges pour ces enfants. Mais faute de moyens, ils sont en train de s’effondrer. L’urgence n’est plus à débattre, elle est à agir.

Yassin Ndaye