Goma : les étudiants de Goma réagissent face aux tueries exagérées dans la ville
Pas de cours, pas d’activités académiques au campus Universitaire du Lac le Mardi 19 Mars. Réaction du Collège d’étudiants du Nord Kivu après la descente dans la rue des élèves de l’Institut de Goma et ceux des écoles voisines pour exprimer leurs mécontentements contre les tueries à la machette des gardiens, qui se sont opérées à l’Institut de Goma la nuit du dimanche 17 Mars, les étudiants ne décolèrent pas.
La goutte qui fait déborder le vase, c’est assassinat de deux sentinelles dans la cour de l’institut de Goma. Les étudiants du Nord Kivu et ceux du Campus Universitaire du Lac en particulier, se rappellent que deux de leurs avaient été kidnappés puis relâchés il y a seulement une semaine, se disent qu’il est temps de réagir. Sur un tableau placé dans la cour du campus, un message clair appelle tous les locataires du campus à prendre leur distance de cette alma Mater pour la journée de Mardi 19 Mars 2019. Ce, pour dire non aux multiples cas d’insécurité enregistrés dans la ville ces derniers temps.
Contacté par le groupe de presse Emergence, le porte-parole provincial des étudiants, P3 Kakule Mate Stéphane déclare : « Nous avons reçu tôt ce matin cette mauvaise nouvelle annonçant la tuerie des deux sentinelles au niveau de l’Institut de Goma. Cette situation a mis en colère les élevés de cette institution chose qui est normale et nous avons décrété à notre niveau, une réunion d’urgence au campus pour les institutions et les porte-paroles qui y sont logés d’abord afin de suspendre les activités pour la journée de Mardi 19 mars. Les autres campus dans la ville sont avisés et peuvent ne pas suivre le mouvement bien que s’y inscrire serait l’idéal. Nous étions ensemble avec les porte-paroles de L’UNIGOM, ISTA, ISTOU, ISTM et ISSNT, et tous étions d’accord sur la suspension des activités académiques pour ce 19 mars et demandons aux autorités compétentes à tous les niveaux de s’impliquer sur la question avant que le pire n’arrive ».
Sur le tableau d’affiche, le comité estudiantin via ses représentants, dénonce l’insécurité qui devient très préoccupante dans la ville de Goma et surtout les tueries à répétition qui se multiplient.