Goma: Un certain Damien exploite les enfants sous l’œil impuissant des agents de l’ordre

Une personne répondant sous un pseudo de Damien a créé son entreprise fictive par l'exploitation d'une masse des mineurs de moins des dix ans dans le quartier Majengo. Il leur donne des pèses avec lesquelles, ils circulent partout dans des quartiers de la ville pour mesurer les poids des individus moyennant de l’argent qu’ils remettent à leur patron.

Goma: Un certain Damien exploite les enfants sous l’œil impuissant des agents de l’ordre
Certains enfants dans l'exercice de leur métier sur les rues de Goma

Depuis plusieurs mois la ville de Goma enregistre une vague d'enfants de moins de dix ans qui circulent partout dans des marchés, restaurants, bars, boites de nuit, voire même des universités pour faire faire leur business de prise des mesures des poids auprès de toute personne intéressée contre une somme de 50 ou 100 francs congolais par pèse.

Selon nos sources, Damien a 100 pèses en circulation sur terrain donc un total de 100 enfants qui circulent pour son business et qui lui donne 1000 francs seulement par jour. Kabili (Ndlr. Nom choisit par la rédaction pour garder l’anonymat), l’un de ces enfants du quartier Majengo confirme l'information de notre source. « Nous sommes très nombreux, chacun reçoit sa balance directement entre les mains de Damien. Il nous dit de lui ramener seulement 1000 francs congolais chaque soir et remettre la pèse. Tout ce que nous gagnons nous appartient sauf le mille francs que nous devons verser auprès de lui » a-t-il dit.

Victimes d'ignorance…

Ce monsieur a bien planifié son terrain en se cachant derrière un faux nom et exploite ces enfants sans que certaines familles de ces victimes ne soient au courant.

Ces enfants, pensent trouver un moyen de gagner de l'argent. Par un simple calcul, 100 pèses multiplier par 1000 francs donnent au total 100 000 francs la journée que gagne le soit disant Damien.

Ce business expose ces enfants à plusieurs risques et certains même on déjà abandonné les études car ils aiment déjà ce métier sans se rendre compte des inconvénients. « Je réalise souvent par jour entre 5000 à 10000 francs que je garde. Je quitte rapidement l'école je change mon uniforme avec mes habits que je porte toujours dans mon sac et je veux récupérer la pèse chez mon patron pour commencer mon travail » nous a signalé Kiburi (Ndlr. Nom choisit par la rédaction pour garder l’anonymat).

Nous pensons que les ong et les services de l'ordre doivent prendre cette situation à bras le corps et mettre la main sur cette personne et aider ainsi ces enfants à vivre dans leur droit selon la convention relative aux droits de l’enfant.

Yassin Ndaye