Nord-Kivu : l’écosystème est en danger pendant les affrontements, alerte le CRPE

Le centre de recherche pour la planification environnementale CRPE en sigle œuvrant dans la province du Nord-Kivu déplore la destruction des espèces végétales et animales lors des affrontements qui opposent les groupes armés aux forces armées de la République Démocratique du Congo. Dans une interview exclusive nous accordée, cette organisation indique que la persistance des hostilités dans plusieurs entités situées à l'Est de la RDC risque de perturber la situation écologique.

Nord-Kivu : l’écosystème est en danger pendant les affrontements, alerte le CRPE
Photo droit tiers

Cette structure parle de l'utilisation des armes lourdes et légères et certains engins  roulant faisant partie des éléments qui polluent l'air avec impact négatif sur l'environnement. « Nous déplorons cette situation car à part les conséquences sécuritaires et sociales, il ya aussi des conséquences écologiques notamment l'utilisation des chars de combats qui débroussent et coupent l'arbre qui est l'élément majeur pour la régularisation du changement climatique. Quand il ya la guerre, les engins de guerre détruisent la forêt, détruisent les plantes, ce qui contribuent beaucoup au réchauffement climatique. Une autre conséquence, est l'utilisation des armes. Le Gaz dégagé par ces derniers pollue l'aire » fait savoir Luc Lango, Directeur du centre de recherche pour la planification environnementale, CRPE.

Cet écologiste dit craindre la disparition de certaines espèces animales, lors des affrontements entre les groupes armés et les forces loyalistes : « Comme écologiste je peux dire que la guerre va aussi changer les écosystèmes. Surtout quand il y a beaucoup de mouvements des véhicules ou des engins de l'armée, cela va perturber l'écosystème. Il y a de petites espèces qui peuvent aussi disparaître dans le milieu par ce que leur environnement est détruit. Certaines espèces sont aussi indicatrices d'un bon habitat, lorsqu'ils se perdent comme ça, on ne saura pas quantifier le changement climatique et ça créera d'autres conséquences climatiques et/ou écologiques. Cette situation risque d'amener les gorilles et d'autres animaux à fuir en dehors de nos frontières et c'est un manque à gagner pour la République ».

Celui-ci fait savoir que cette situation a poussé à la République de compter moins des touristes venus des pays occidentaux. Il indique qu'à part le gouvernement central, les organisations tant nationales qu'internationales  ont un grand rôle à jouer dans la recherche de la paix à l'est de la RDC. « Je peux conseiller à toutes les organisations nationales et internationales ou locales de faire un lobbying auprès des pays qui livrent les armes pour déstabiliser les écosystèmes congolais. Montrer au monde que tout le monde qui aime les végétaux et les animaux doit dénoncer la guerre » exhorte Luc Lango.

Jocel Kasereka Biryeka