Quand le roulage-robot avale la ciguë
La ville de Goma s’est vue doté d’un robot pour la réglementation de la circulation. Placé au rond-point Instigo, ce dernier joue le rôle de la police de circulation routière et donne des signaux pour rouler ou attendre la ligne. Les jaloux saboteurs aux yeux de crocodile ont fait un assaut sur cette machine et l’ont rendue amorphe.
Ce jour-là, un certain Mardi, tous les passants sont curieux de savoir pourquoi une borne est entrain d’être érigée au milieu de la route à la place qui est toujours occupée par le policier chargé de réglementer la circulation sur la route centre-ville-Katindo non loin de la passerelle. Deux jours après, un robot y est installé à la surprise de tout le monde. Chacun se met debout, élèves, enseignants, parents, travailleurs et chômeurs pour voir cette innovation dans la circulation routière en ville touristique. Teinté en rouge-blanc ce gros robot qui joue le rôle de feux de signalisation tourne deux minutes durant, levant les bras pour donner passage aux engins qui sont sur la principale avant de faire de même pour ceux qui viennent du côté kilomètres témoins et cercle sportif. « Nous sommes ravis de trouver que cette fois-ci les roulages ne vont plus nous courir derrière et saisir nos motos » fait savoir un taximan moto qui s’arrêtait sans peur au signal du robot.
Il faut un temps pour que les conducteurs s’habituent à cette nouvelle réglementation. Les policiers de circulation routière restent sur place pour aider les passants à bien comprendre le circuit. « Ils vont finir par quitter ce lieu et chercher un autre carrefour. Ceux qui profitaient pour nous arrêter et nous demander de l’argent ne le feront plus » espère un chauffeur au volant d’un bus de transport en commun.
Intelligent mais pas bien accueilli par tous
Il a fallu deux semaines seulement pour que ce grand roulage à caméra de surveillance puisse se retrouver bloquer. Certains pensent à la dépolarisation des batteries qui sont là pour lui fournir de l’énergie et l’aider à bouger. « Nous ne pouvons pas nous étonner que ce que les congolais installent puissent durer » chuchotent les passants ne voulant pas être entendus par la police. Plusieurs personnes tournent autour du robot pour savoir ce qui s’est passé. Il est remarqué que les panneaux solaires qui chargent les batteries ont été endommagés. « Les imposteurs ont dit à la population qu’il s’agit d’une œuvre du gouvernement » disent les étonnants. Ceux qui ne veulent pas l’évolution de la modernité dans ce domaine ont fait le pire. Ils ont saboté l’œuvre. Le robot ne sait plus bouger. Pendant que certaines opinions parlent des policiers de roulage qui l’auraient fait délibérément pour se chercher l’argent des fêtes de nativité et de nouvel an, le ministre provincial des infrastructures débarque à la place où se trouve l’empoisonné. Carly Nzanzu Kasivita révèle que le robot est un don de Vanny Bishweka, un opérateur économique de Goma. « Il faut que les enquêtes soient amorcées pour dénicher les hors la loi qui sont auteurs de ce drame » dit-il. il appelle à la protection de cette œuvre unique à son genre. Le donateur ne va pas tarder à venir réaménager le génie. Des nouveaux panneaux sont installés et cette fois-là protégés au-dessus. Deux jours plus tard le peuple de Goma a encore revu son roulage-robot en marche avec une mention du bienfaiteur. « Cet ouvrage, ROBOT ROULAGE INTELLIGENT mis à disposition de la population de Goma représente le symbole du sens de notre patriotisme et une invitation à l’amour du travail pour le développement de la province du Nord-Kivu. BISHWEKA N. Vanny, Donateur ».
Saint janvier Z.