Sud-Kivu : le CICR inquiet de la situation des personnes suites aux opérations militaires

​​​​​​​Selon le Comité International de la Croix-Rouge, la situation humanitaire est critique pour des centaines des personnes suites à des opérations militaires dans les hauts plateaux de Kalehe au Sud-Kivu. Toutefois le CICR est intervenu pour répondre aux besoins humanitaires les plus pressants…

Sud-Kivu : le CICR inquiet de la situation des personnes suites aux opérations militaires
Camions CICR/ Ph. tiers

« Il est fondamental que le processus de transfert mis en place soit en pleine conformité avec les garanties établies par le droit international. Nous demandons aux autorités, avant toute nouvelle décision, de s’assurer que les transferts se fassent de manière informée, et volontaire, pour toutes les personnes considérées à risque » à rappeler Jeremy England, chef de délégation du CICR en RDC Congo. Il insiste tout de même que les personnes privées de liberté, leurs familles ainsi que les malades et les blessés doivent être traités avec humanité et dans le respect de leur dignité et cela tenant compte des principes humanitaires.

Cette situation est vécue dans les hauts plateaux de Kalehe, au Sud-Kivu. Là, la situation humanitaire au camp militaire de Nyamunyinyi est extrêmement préoccupante, rapporte le communiqué de pressé de CICR et qui détails par la suite que 17 personnes dont 9 enfants y sont décédés. Aussi, le 16 décembre dernier, 302 personnes ont été transférées et il reste encore plus de 1 400 personnes dans ce camp. Cette précarité à pousser certaines équipes du CICR à intervenir afin d’apporter une réponse des premières urgences pour sauver des vies humaines : « On compte beaucoup de personnes particulièrement vulnérables comme des blessés, des malades, des femmes enceintes, des enfants non-accompagnés et des personnes en situation de handicap », a dit Lucile Pio, déléguée Santé du CICR. Il faut signaler que le CICR a distribué une demi-tonne de médicaments et de matériels de soin à l’hôpital de Nyamunyinyi et visité des centaines de personnes privées de leur liberté.

A l’égard, du droit national et international, le CICR rappelle aussi que nul ne peut être privé de sa liberté, sans base légale et conformément à la procédure prévue par la loi. Pour cette organisation qui intervient dans la protection et l’assistance des personnes affectées par des conflits armés, les autorités civiles que militaires doivent prendre des mesures efficaces et faciliter l’accès et l’assistance humanitaire.

Alfred Bukuhi