Theo KASI : Engagé pour restaurer l’autorité de l’Etat sur l’étendue de sa province

A la recherche de la paix et la cohabitation entre ses communautés, le Gouverneur Théo Ngwabidje Kasi est arrivé à Minembwe dans le territoire de Fizi le vendredi 15 avril. Objectif : « restaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie de sa province ». Il se veut recouvrer la paix et la cohabitation pour toutes les communautés de sa province.

Theo KASI : Engagé pour restaurer l’autorité de l’Etat sur l’étendue de sa province

Sud-kivu: Theo Ngwabidje Kasi engagé pour restaurer l’autorite de l’Etat (page 5) Sud-Kivu: Le Gouvernement Theo Kasi ne jure que pour la sécurité à Ziralo (page 6). Lubero: Le Gouverneur Carly Nzanzu sensibilise la population pour la paix et contre Ebola (page 7). Général Charles Kasonga : les forces étrangères ne viendront pas se battre à nos côtés (page 8). L’honorable Kasekwa exige l’interprétation constitutionnelle avant toute opération militaire conjointe (page 10). Nord Kivu : L’assemblée provinciale se ligue derrière ceux qui pleurent les morts de Beni (page 11). Sud Kivu : Theo Kasi aux cheveux des sinistrés de Nyamugo (page 12). Goma : Le gouvernement provincial assiste les blessés du dernier crash (page 13). Goma : Alphamin présente son projet d’exploitation d’Etain aux élus et ministres (pages 15 - 16). OGEFREM : Le DG Patient Sayiba en itinérance au Nord Kivu pour le civisme fiscal (page 17). Goma : Carly Nzanzu reconnait le pouvoir des médias pour la sécurité de la province (page 18). Nord Kivu : Guidon Shimiray prêt à intégrer les Fardc avec ses troupes (page 19). Goma : Le gouvernement Carly se préoccupe de la lutte contre la criminalité urbain (pages 20 - 21).

Il n’y a pas de paix sans justice ni de justice sans pardon

Les piliers de la véritable paix sont la justice et cette forme particulière de l’amour qu’est le pardon. Le pardon s’oppose à la rancune et à la vengeance et non à la justice. La véritable paix est en réalité « œuvre de la justice »

La vraie paix est donc le fruit de la justice, vertu morale et garantie légale qui veille sur le plein respect des droits et des devoirs et sur la répartition équitable des profits et des charges. Mais parce que la justice humaine est toujours fragile et imparfaite, exposée qu’elle est aux limites et aux égoïsmes des personnes et des groupes, elle doit s’exercer et, en un sens, être complétée par le pardon qui guérit les blessures et qui rétablit en profondeur les rapports humains perturbés. Cela vaut aussi bien pour les tensions qui concernent les individus que pour celles qui ont une portée plus générale et même internationale. Le pardon ne s’oppose d’aucune manière à la justice car, il ne consiste pas à surseoir aux exigences légitimes de réparation de l’ordre lésé. Le pardon vise plutôt cette plénitude de justice qui mène à la tranquillité de l’ordre, celle-ci étant bien plus qu’une cessation fragile et temporaire des hostilités. C’est la guérison en profondeur des blessures qui ensanglantent les esprits. Pour cette guérison, la justice et le pardon sont tous les deux essentiels.

On ne tue pas au nom de Dieu !

Celui qui tue par des actes terroristes nourrit des sentiments de mépris envers l’humanité, faisant preuve de désespérance face à la vie et à l’avenir. « Dans cette perspective, tout peut être haï et détruit ». Le terroriste pense que la vérité à laquelle il croit ou la souffrance endurée sont tellement absolues qu’il lui est légitime de réagir en détruisant même des vies humaines innocentes. Le terrorisme est parfois engendré par un fondamentalisme fanatique, qui naît de la conviction de pouvoir imposer à tous d’accepter sa propre conception de la vérité. Au contraire, même à supposer que l’on ait atteint la vérité et « c’est toujours d’une manière limitée et perfectible, on ne peut jamais l’imposer ». Le respect de la conscience d’autrui, dans laquelle se reflète l’image même de Dieu, permet seulement de proposer la vérité aux autres, auxquels appartient ensuite la responsabilité de l’accueillir. Prétendre imposer à d’autres par la violence ce que l’on considère comme la vérité signifie « violer la dignité de l’être humain et en définitive, outrager Dieu dont il est l’image ». C’est pourquoi le fanatisme fondamentaliste est une attitude radicalement contraire à la foi en Dieu. À y regarder de près, le terrorisme exploite non seulement l’homme, mais Dieu lui-même, dont il finit par faire une idole qu’il utilise à ses propres fins.

La nécessité du pardon

Mais que signifie concrètement pardonner ? Et pourquoi pardonner ? Quand on parle du pardon, on ne peut éluder ces interrogations. Reprenant une réflexion que j’ai déjà eu l’occasion d’exposer pour la Journée mondiale de la Paix de 1997 (« Offre le pardon, reçois la paix »), je voudrais rappeler que le pardon réside dans le cœur de chacun avant d’être un fait social. C’est seulement dans la mesure où l’on proclame une éthique et une culture du pardon que l’on peut aussi espérer en une « politique du pardon », qui s’exprime dans des comportements sociaux et des institutions juridiques dans lesquels la justice elle-même puisse prendre un visage plus humain. En réalité, le pardon est « avant tout un choix personnel, une option du cœur qui va contre l’instinct spontané de rendre le mal pour le mal ». Cette option trouve son élément de comparaison dans l’amour de Dieu, qui nous accueille malgré nos péchés, et son modèle suprême est le pardon du Christ qui a prié ainsi sur la Croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Le pardon a donc une racine et une mesure divines. Mais cela n’exclut pas que l’on puisse aussi en saisir la valeur à la lumière de considérations fondées sur le bon sens humain. La première de ces considérations concerne l’expérience vécue intérieurement par tout être humain quand il commet le mal. « Il se rend compte alors de sa fragilité et il désire que les autres soient indulgents avec lui ». Pourquoi donc ne pas agir envers les autres comme chacun voudrait que l’on agisse envers lui-même ? Tout être humain nourrit en lui-même l’espérance de pouvoir recommencer une période de sa vie et de ne pas demeurer à jamais prisonnier de ses erreurs et de ses fautes. Il rêve de pouvoir à nouveau lever les yeux vers l’avenir pour découvrir qu’il a encore la possibilité de faire confiance et de s’engager. « La capacité de pardonner est à la base de tout projet d’une société à venir plus juste et plus solidaire ». Le refus du pardon, au contraire, surtout s’il entretient la poursuite des conflits, a des répercussions incalculables sur le développement des peuples. Les ressources sont consacrées à soutenir la course aux armements, les dépenses de guerre, ou à faire face aux conséquences des rétorsions économiques. « C’est ainsi que font défaut les disponibilités financières nécessaires au développement, à la paix, à la justice ». De quelles souffrances l’humanité n’est-elle pas affligée parce qu’elle ne sait pas se réconcilier, quels retards ne subit-elle pas parce qu’elle ne sait pas pardonner ! « La paix est la condition du développement, mais une paix véritable n’est possible qu’à travers le pardon ».

Le pardon, voie royale

La proposition du pardon n’est pas une chose que l’on admet comme une évidence ou que l’on accepte facilement ; par certains aspects, c’est un message paradoxal. En effet, le pardon comporte toujours, à court terme, une perte apparente, tandis qu’à long terme, il assure un gain réel. La violence est exactement le contraire : « elle opte pour un gain à brève échéance, mais se prépare pour l’avenir lointain une perte réelle et permanente ». Le pardon pourrait sembler une faiblesse ; en ré[1]alité, aussi bien pour l’accorder que pour le recevoir, il faut une grande force spirituelle et un courage moral à toute épreuve. « Loin de diminuer la personne, le pardon l’amène à une humanité plus profonde et plus riche, il la rend capable de refléter en elle un rayon de la splendeur du Créateur ».

la redacion