Goma: le transport en commun le soir devient un casse-tête à la population

La population de Goma s'inquiète de la difficulté de transport pendant les heures vespérales. Bon nombre des habitants de la ville ont du mal à accéder aux taxis bus et autres moyens de transport non pas puisqu'ils manquent comment payer mais car chaque conducteur fait la loi de la haute du coût sous l'œil impuissant de l'autorité. Un cri d'alarme de tout le monde.

Goma: le transport en commun le soir devient un casse-tête à la population
Phto Crédt: Habari RDC

Selon Aspirine Espoir Mwimuka , activiste pro-démocratie, la décision de l' autorité urbaine policière interdisant la circulation des motos à 19 h reste impopulaire: « Cette décision commence à produire des fruits néfastes. Actuellement les cas des vols des téléphones des paisibles citoyens a encore refait surface. Bien-sûr que cette décision était de pouvoir voir si on peut éviter les cas des cambriolages des motos mais jusqu'à maintenant ça continue et c'est nous la population qui en sommes victimes » indique-t-il.

Il révèle que l'autorité doit nécessairement revoir sa décision en repoussant la circulation des motos jusqu'au plus tard 21heures voire même 22heures afin de faciliter la tâche à la population qui est en souffrance.  « Nous sommes les yeux et les oreilles de cette population, nous profitons de votre présence pour demander à l'autorité compétente qui est le maire de la ville de revoir sa décision. Nous ne lui demandons pas de lever sa décision mais au contraire de revoir cette dernière car la ville de Goma est en train d'accroître du jour le jour, arrivé dans la ville jusqu'à 18heures c'est déjà un danger car nous avons nos mamans qui s'approvisionnent les produits vivriers dans cette ville qui rentrent à Buhene, Majengo,  Ndosho, Katoyi et autres périphéries. A 18heures on  a du mal d'aller chercher à manger au centre-ville. Le maire doit vraiment revoir sa décision tout en autorisant la circulation des motos jusqu'à 22h » a-t-il insisté.

Au cours d'une réunion tenue le lundi 8 novembre dernier par le maire policier François Kabeya Makossa avec les acteurs de la société civile et cadre de base, il a été demandé à ceux qui ont des bus et taxi-bus de continuer à circuler jusque vers 22h. Il y a ceux-là qui arrêtent à 20h00 ou même à 19h00. Ce qui fait à ce que le transport soit un peu difficile à trouver.

Un calvaire pour la population...

 Normalement on n’a pas interdit au bus, gros bus ou taxi bus d'arrêter de circuler à 19h00 ou même 20h00, ce sont les transporteurs eux-mêmes qui arrêtent. Ceux qui s'efforcent à travailler après ces heures ou même avant, mettent le prix comme ils veulent. Certains à 1000fc la course du rond-point Signers jusqu'au terminus Katondo pour ceux qui ont la chance que le taxi-mans leurs fassent arriver car bon nombre rentre en cours de chemin quand ils veulent, et d'autres à 2000fc pour Ndosho ou ULPGL. Certains parlent du bouclage qui fait à ce qu'ils font sortir leurs bus de leurs clôtures qu'à 18h00 pendant que d'autres profitent de l'engouement des gens qui cherchent chacun à avoir de la place pour se précipiter à la maison. " Que le maire réglemente ce secteur car nous en souffrons avec cette conjoncture qui ne permet pas d'avoir même de quoi nourrir nos enfants. Quand le transport nous coûte tout ce que nous avons eu comme bénéfice journalier, comment allons-nous faire vivre nos familles ?" se lamente larmes aux yeux cette femme rencontrée en train d'attendre un bus qu'elle n'arrive même pas à trouver.

Selon le maire de Goma: « tous les moyens de transport, en dehors des motos, n'ont pas été interdits d'exercer leurs activités après 19h00. » «  Les propriétaires de vos bus et taxi-bus veulent bien mettre leurs véhicules pour le transport en commun, ils n'aiment pas acheter les documents. Vous avez de l’argent pour se procurer les gros bus et taxi-bus provenant du Japon et partout ailleurs, vous avez de l’argent pour payer les transports maritimes et tout ce que vous voulez mais pour acheter l'assurance, la plaque d'immatriculation ainsi que d'autres documents y afférents vous ne voulez pas. C'est pour cela, on a instauré le bouclage pour vous pousser à payer y compris la vignette. C'est tout à fait normal. Vous voulez tout gratuitement alors que l’État vit aussi des impôts et chaque citoyen doit payer l'impôt et taxes » a martelé le maire.

« La population elle ne demande aux autorités de rendre fluide le transport en commun en ville de Goma en mettant des services des surveillances et suivi des prix fixés à n'importe quelle heure pour mettre fin à ce désordre inexpliqué » indique un observateur libre.

Nanou Kazaku