Une variété des légumineuses riches en fer pour la consommation
Dans un point de presse en mai dernier, les journalistes de différents médias de Goma ont été informés sur le programme Harvest Plus, à propos de l’importance des semences bio-fortifiées dans la Société. Là, les participants ont découvert la variété de haricot riche en fer pour la consommation.
« Nombreux congolais souffrent de la carence en fer et de l’anémie ferriprive causée par manque de fer, pendant l’enfance et l’adolescence. Cette carence entrave la croissance physique de l’individu qui grandit sans endurance et développement mental adéquat », informe le Professeur Antoine Lubobo, Directeur pays de Harvest Plus, pendant qu’il démontre à la presse de Goma, l’importance des semences bio-fortifiées dont parmi elles, la variété de haricot riche en substance nutritive. C’était le 25 mai dernier au cours d’une formation organisée à Goma à l’intention des journalistes.
Pour lui, les produits bio fortifiés n’est autre qu’une espèce de cultures nutritives contenant des micronutriments essentiels capables d’améliorer l’alimentation au sein des populations souffrant de malnutrition, même dans les régions les plus reculées : des cultures comme le riz et le haricot riche en fer, le blé rempli de zinc, ou encore le maïs renforcé à la vitamine : « c’est à vous les journalistes de vulgariser ce message car les bénéficiaires, populations sont peu ou mal informés sur nos activités menées avec des associations d’agriculteurs dans le territoire du Nord-Kivu, Rutshuru, Masisi, Walikale, Beni et Rubero pour combattre la faim».
Pourquoi le haricot riche en fer?
« En RDC, le programme Harvest Plus est installé depuis 2010. Il est opérationnel au Nord et Sud-Kivu et à l’Ouest, à Kinshasa, capitale du pays et jusqu’alors, l’organisation n’a jamais répertorié aucune conséquence de ces produits sur l’organisme ». Il poursuit: « ce programme porte sur la promotion des semences et des graines bio fortifiées des haricots, maïs, patate douce et manioc, ces cultures constituant les principaux aliments du milieu qui, une fois semés et consommés contribuent à la bonne santé des familles, et des communautés congolaises », répond Antoine Lubobo, à la question d’un journaliste curieux qui voulait savoir si ces produits sont inoffensifs après consommation.
Au nord et Sud-Kivu, une grande quantité de haricot surnommé « Maragi-Nyama » (Haricot-viande) est déjà disponible: « les habitants de Goma aiment la viande, alors, le haricot bio fortifié contient les éléments nutritifs que peut contenir la viande. Après les enquêtes, le programme a opté pour la fortification de haricot en vitamine A, fer et zinc car cet aliment est consommé quotidiennement par environ 97% de la population », clarifie Antoine Lubobo.
Avant de clôturer cet atelier de formation, il rappelle encore que le haricot est la plus importante légumineuse vivrière au monde, elle est largement consommée en Afrique où il s’avère être une culture extrêmement productive. De cette manière, plus de 300 millions de personnes consomment le haricot qui joue un rôle important dans le régime alimentaire surtout dans les régions méso et sud-américaines. Quoi que, la prévalence d’anémie chez les enfants d’âge préscolaire est de 36% dans le Nord Kivu et de 47% dans le sud Kivu: «d’où, la nécessité de consommer le haricot bio fortifié », interpelle les Gomatraciens.