Goma: le journaliste Erick Matubgulu de Mishapi victime d’agression policière
Notre confrère Erick Matungulu de Mishapi Voici TV a été victime d'une agression de la part de certains éléments de la police la soirée du mercredi 29 décembre 2021 au niveau du marché central de Virunga, en commune de Karisimbi. Le fait s'est déroulé après avoir présenté son journal vespéral de ce jour alors qu'il rentrait à la maison.
D'après son témoignage, ces policiers l'ont retenu pendant plusieurs minutes et l'ont dépouillé de tout ce qu'il avait comme argent. « Lorsque je suis arrivé au niveau du marché Virunga juste en face, j'ai trouvé des policiers qui m'ont arrêté. Ils m'ont demandé ma carte, je l'ai exhibée. Après cela, ils ont commencé à me demander de l'argent mais je leur ai dit que j'étais encore dans l'ordre parce que 22 heures n'étaient pas encore arrivées. Nous étions dans les environs de 21 heures 30'. Mais ils n'ont pas accepté tout cela et ils ont dit que je suis dans un état d'arrestation et que si je vais qu'on puisse me relâcher il faut que je puisse donner de l'argent. Je leur ai dit que comme ils ont déjà quelque chose qu’ils ont prise qu’ils me remettent mon téléphone et partir avec l'argent et c'est ce qu'ils ont fait », a témoigné Erick Matungulu, au reporter de www.emergence-groupe.com
Souriant, ce professionnel de média ne comprend pas pourquoi avoir été la cible de cette situation. « Il y avait des gens qui étaient en train de passer, je ne sais pas pourquoi c’est personnellement moi qui étais la cible de ces personnes-là. Je n'ai moi-même pas compris et j’ai même posé cette question, ils ont dit qu'ils sont d'ici aux environs. Je leur ai montré ma carte, ils n'ont pas compris », ajoute-t-il.
Erick Matungulu déplore cette agression dont il a été victime et demande à la hiérarchie policière de bien vouloir s'impliquer pour mettre fin aux tracasseries des policiers contre les civils. « C'est un comportement que nous déplorons et j'appelle à ce que la police puisse respecter les normes qui ont été établies par les autorités », a-t-il exhorté.
Depuis l'instauration de l'Etat de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, les droits de l'homme y compris ceux des professionnels des médias ne sont pas respectés par certains agents de l'ordre, censés faire appliquer le respect de la loi quant à ce. Loin des agressions à l'encontre des journalistes, des cas d'atteinte à la liberté de la presse, des menaces sont enregistrés et ont été reportés par différents rapports de Journaliste En Danger, JED en sigle.
Jocel Kasereka Biryeka