Sud-Kivu : Les minerais, une source de criminalité et de pillage organisée

Le Sud-Kivu, province riche en ressources minières, fait face à une situation préoccupante. Le gouverneur, le Professeur Purusi Sadiki, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la criminalité exacerbée entourant l’exploitation minière.

« Il y a une haute criminalité autour de la question minière au Sud-Kivu, plus que partout ailleurs », a-t-il déclaré avec fermeté, dénonçant les pratiques illégales de certaines entreprises minières.

Ces entreprises, qu’il qualifie d’arrogantes, utiliseraient le trafic d’influence, la pression et la corruption pour poursuivre leurs activités illicites sans être inquiétées. Elles pillent les ressources de la province, dévient les rivières, polluent l’environnement et maintiennent la population locale dans une profonde humiliation.

Le gouverneur a également révélé être victime d’intimidations et d’humiliations en raison de ses efforts pour rétablir l’ordre et faire respecter les droits de l’État. « C’est mon cas, mais je ne vais pas me laisser impressionner », a-t-il affirmé, montrant sa détermination à ne pas céder face à ces pressions.

Appuyé par la vision du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Professeur Sadiki promet de ne pas transiger sur ses convictions et ses valeurs. Il avertit que les entreprises minières coupables de ces abus devront répondre de leurs actes.

Cette prise de position courageuse marque un tournant dans la lutte contre les abus dans le secteur minier au Sud-Kivu. Elle pose les jalons d’une gouvernance transparente et d’une gestion responsable des ressources naturelles au profit des populations locales.

Yassin Ndaye