Nord-Kivu : Le gouvernement renforce la délégation du VPM de l'Intérieur face à la crise sécuritaire
Le vice-ministre de la Défense et le député national Patrick Munyomo ont rejoint la délégation du vice-premier ministre de l'Intérieur au Nord-Kivu pour évaluer et renforcer les opérations militaires face à l'agression de la coalition AFC-M23. Cette mission vise à restaurer la paix dans une région gravement affectée par les conflits armés.
En réponse à la crise sécuritaire qui sévit dans la province du Nord-Kivu, causée par l'agression rwandaise sous le label de la coalition AFC-M23, le gouvernement central a dépêché en urgence le vice-ministre de la Défense et le député national Patrick Munyomo pour renforcer la délégation du vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur.
Cette délégation a pour mission d'évaluer les opérations militaires sur le terrain et de peaufiner des stratégies pour restaurer la paix dans la province. Elle est dirigée par le VPM Jacquemain Shabani, qui prévoit de rencontrer toutes les couches sociales locales afin de s'informer sur la situation sécuritaire.
Le vice-ministre, accompagné de l'élu de Goma, s'est rendu directement à Butembo après Goma pour rejoindre la délégation du vice-premier ministre de l'Intérieur, arrivée également dans la soirée du samedi 13 juillet 2024. Ils étaient accompagnés de Muhindo Nzangi, ministre du Développement rural, de Mwami Ndeze, vice-ministre de l'Intérieur en charge des affaires coutumières, ainsi que de députés nationaux et d'autres personnalités de la région.
Pour la première fois en qualité de VPM, Jacquemain Shabani arrive dans la partie Grand Nord de la province du Nord-Kivu, dans un contexte complexe où la population reste asphyxiée par les conquêtes des rebelles du M23 dans la partie sud du territoire de Lubero et des ADF dans la partie nord.
La population des territoires de Lubero et de Beni s'était mobilisée pour barrer la route aux militaires qui fuyaient après la chute du village de Kanyabayonga, porte d'entrée du territoire de Lubero. À la suite de cela, les États-Unis ont recommandé une trêve aux parties prenantes au conflit pour permettre aux organisations humanitaires d'intervenir et à la population désireuse de regagner ses lieux d'origine.
Victoire Muhindo