GOMA : Deux vigiles décapités dans la cour de l’institut de Goma

​​​​​​​Deux sentinelles commis à la garde des installations de l’Institut de Goma ont été retrouvées décapitées ce lundi 18 Mars dans la matinée. Leurs corps sans vie gisaient encore par terre quand les premiers élèves sont arrivés dans l’escente de l’établissement où des bureaux avaient été saccagés par des bandits qui restent inconnus.

GOMA : Deux vigiles décapités dans la cour de l’institut de Goma
Batiment de l

Tous âgés d’une quarantaine d’années, ont été tués par arme blanches la nuit du dimanche 17 mars à ce lundi 18 mars par des inconnus dans la cour de l’institut de GOMA. La psychose qui a gagné le camp des élèves de cette institution après avoir vu les corps de ces deux sentinelles a fait qu’ils descendent dans la rue et ont tenté barricader la route. Les éléments de l’ordre sont venus intervenir en faisant usage de bombes à gaz lacrymogène et de tir de sommation.

Les intervenants dans le secteur éducatif n’ont pas dissimulé leur chagrin, Mekele BAKALI Jacques, chef de la Sous Division Karisimbi 1, après avoir condamné ce drame a appelé les autorités ayant en charge la sécurité dans leurs attributions, de s’assumer et de mettre la main sur ces inciviques ; « je suis vraiment navré. Ce nouveau drame est condamnable, les autorités doivent prendre leur responsabilité en main et parvenir à donner la sécurité à la population.  Les établissements publics doivent être sécurisés. L’heure est grave, imaginer lorsque les inciviques viennent tuer les sentinelles. Cela montre que l’insécurité se retrouve à un degré extrême, d’où la nécessité d’intervenir le plutôt chacun à son niveau pour en finir une bonne fois pour toute. La population doit continuer à dénoncer tout cas suspects afin que les services de sécurités s’en occupe », dit-il avec amertume.       

Cette situation a un impact négatif sur l’éducation des apprenants

« Comme vous avez vu, les élèves n’ont pas étudié aujourd’hui et cela affecte de façon négative le programme scolaire, que les parents puissent envoyer les élèves à l’école demain, la question est déjà en train les mains de la justice, les enquêtes sont ouvertes et nous espérons que ces bandits seront attrapés », avise cet enseignant.

 Pour sa part MALIC NGILIMA DINGONGO président provincial de l’association nationale des parents, élèves et étudiants du Congo ANAPECO, cette situation doit être une préoccupation de tous les décideurs car Il est inconcevable que les gens soient tués en plein centre-ville ; « grand était mon étonnement d’apprendre cette nouvelle, c’était par voix téléphonique  que j’ai appris cela, vu leur rang social, imaginer mettre fin à la vie d’une sentinelle, cela m’a donné plus d’une réflexion, on a toujours dit que la personne qui attaque un chien cherche son propriétaire, la mort de ces deux vigiles doit interpeler la conscience de nos autorités  à agir le plutôt. Comment on peut tuer des personnes en plein centre-ville pendant que les éléments de l’ordre sont là et sont payés pour la sécurisation de la population ? Sait-il questionné

Malic Ngilima a enfin demandé aux élèves de l’institut de GOMA et des écoles voisines qui ont manifesté pour témoigner leur mécontentement de regagner le chemin de l’école demain et laisser aux services compétents de poursuivre avec les enquêtes.  

Notons, ce Nième cas d’assassinant intervient une semaine après la marche de la coordination de la société civile force vive du nord Kivu qui visait à dénoncer la recrudescence de l’insécurité dans les différents quartiers de la ville de GOMA et interpeller les autorités sur leur silence face à cette situation.

Prince Bagheni