« Les écoles publiques et privées sacrifiées par les autorités », déclaration des parents

Les parents des élèves étudiant dans des écoles publiques et conventionnées de Goma demandent aux autorités de chercher un terrain d'attente avec les enseignants grévistes en ce qui concerne leurs salaires, pour que ces derniers poursuivent les enseignements bloqués par la grève.

« Les écoles publiques et privées sacrifiées par les autorités », déclaration des parents
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C’est au cours d'une interview nous accordée par Madame Julienne Kasilamo cadre de l'association des parents des élèves des écoles catholiques du Congo, déclarant que le gouvernement congolais devrait prendre ses responsabilités en main au lieu de leur mettre en défit avec des notes circulaires du jour au lendemain, elle intervient après la rentrée scolaire qui n'est jusque-là pas effective dans les écoles publiques et conventionnées en date du lundi 4 octobre dernier.

Selon elle , « le sous proved , l' inspecteur principal provincial et autres gestionnaires de l'éducation ainsi que l'autorité provinciale savaient bien que les enseignants vont entrer en grève ,mais ils laissent les parents toujours dans l'embarras ,ils continuent à dire la gratuité et aujourd'hui avec les notes circulaire que j'ai ici, les parents vont payer seulement les frais de scolarité, c'est-à-dire que les parents eux considèrent qu’on a déjà payé les enseignants du secondaire et du primaire partout, donc l’enseignement est gratuit ,ce que nous allons seulement attendre que le gouverneur militaire puisse fixer le frais de scolarité » a-t-elle indiqué

Elle précise également, qu’actuellement, les parents ne savent pas comment se comporter car la responsabilité qu’ils supportent dans le cadre de payement incombe des autorités de la RDC parce que « c'est comme si, elles sont entrain de sacrifier les écoles publiques en donnant les avantages aux écoles privées, car aujourd'hui, un parent qui a de l' argent, lui amène ces enfants dans les écoles privées, mais nous parents qui n'avons rien, qui dépendent des écoles publiques, nous  sommes obligés de garder nos enfants à la maison et cela le fait très mal au cœur, tout ce qu'on n'ait entrain de dire à la cité, cette année qui vient de s'écouler, c’était grâce aux efforts des parents ,ça sera pire pour cette nouvelle année ».

Kasilamo Julienne encourage les autorités de s'attendre avec les enseignants afin de trouver un terrain d’attente pour permettre aux enfants qui étudient dans des écoles publiques et conventionnées de reprendre le chemin de l’école.

« Et nous parents ,on ne va rien payer ,que le gouvernement prenne ses responsabilités au lieu de continuer à nous mettre en défit avec les notes circulaire de tous les jours ,ils nous disent que de ne rien payer et à la fin des comptes ,ils nous mettent devant un embarras parce qu'un parent qui a un enfant, est obligé de le prendre en charge, cette fois-ci, les parents vont observer le gouvernement avec les enseignants, qu'ils nous déterminent bien les choses, qu'ils éclaircissent et après nous allons envoyer nos enfants à l' école jusqu'à ce que le gouvernement va payer les professionnels de la craie ,parce que ce n'est pas de notre faute, ni de notre responsabilité de les prendre en charge ».

Elle soutient que les parents ne devrait rien payer dans les écoles publiques et conventionnées parce que le gouvernement avait bien mentionné qu'il va prendre en charge les enseignants dans le cadre de la gratuite qui est irréversible : « et ce n’est pas à nous les parents de violer la constitution, les autres années, nous avons voulu peut être aider ou accompagner, mais c'est comme si le gouvernement est ingrat, nous construisons des salles de classes nous parents dans certaines écoles que le gouvernement ne veut même pas reconnaître actuellement », Julienne Kasilamo  a-t-elle insisté .

Toutefois, elle demande à l'IPP, Sous PROVED ainsi que le gouverneur militaire de ne rien de demander aux parents concernant les frais de scolarité et qu'ils cherchent un consensus avec les enseignants.

Nanou Kanzaku