LIGUE DES CHAMPIONS 2018, Real-Liverpool (3-1), l'antisèche; Unique

LIGUE DES CHAMPIONS 2018, Real-Liverpool (3-1), l'antisèche; Unique
Real Champion

LIGUE DES CHAMPIONS - Le Real Madrid a réalisé un exploit exceptionnel en remportant une troisième Ligue des champions consécutive grâce à sa victoire sur Liverpool samedi à Kiev (3-1). Et Zinédine Zidane une performance unique avec son troisième titre de champion d'Europe d'affilée. Il est déjà un entraîneur légendaire. Notre antisèche.

Le jeu : Le Real était tellement mieux armé

Le Real Madrid avait bien plus d'atouts que Liverpool pour un tel événement. Il a su les utiliser. Son expérience, déjà. Il a fait parler son métier, et parfois un peu de vice, pour contenir la furia de Liverpool sur l'ensemble de la rencontre et notamment dans la première demi-heure. Son réalisme, aussi, en profitant parfaitement des erreurs, il est vrai grossières, de son adversaire pour marquer à des moments clés de la rencontre. Et enfin, son talent et sa profondeur de banc, incarnés par l'entrée décisive de Gareth Bale.

Un pas de plus dans la légende

Les Reds, trop vite privés de Salah, n'ont pas été en mesure de jouer sur la durée ce jeu tout feu tout flamme qui a mis le Real en difficulté dans la première demi-heure. Ils ont fait preuve de caractère en égalisant après l'ouverture du score de Benzema. Mais le club anglais ne pouvait pas s'appuyer sur des joueurs aussi confirmés que son rival espagnol dans un événement d'une telle envergure. Cela s'est vérifié durant une finale où le club madrilène a totalement maîtrisé ces petits détails qui font une grande différence. Comme toujours ces trois dernières années.

Les joueurs : Le rêve de Bale, le cauchemar de Karius

Le héros de cette finale n'était donc pas le malheureux Mohamed Salah, ou le très attendu Cristiano Ronaldo. C'était bien Gareth Bale, relégué sur le banc au profit d'Isco au coup d'envoi, et auteur d'une entrée de rêve avec un but de légende quasiment dès son apparition sur le terrain, puis celui du break en fin de match. Les autres hommes forts du côté madrilène ont été Karim Benzema, précieux dans le jeu et opportuniste sur l'ouverture du score, et Keylor Navas, décisif notamment en première période.

Si le portier madrilène a été à son avantage, c'était tout le contraire pour celui de Liverpool. Loris Karius a littéralement plombé les Reds avec deux erreurs monumentales sur le premier et le troisième but du Real. Il a totalement gâché le travail de ses coéquipiers, notamment celui de Sadio Mané. Le Sénégalais s'est mué en leader d'attaque pour le club de la Mersey après la sortie de Salah et a été récompensé par le but égalisateur. A l'inverse, Roberto Firmino, auteur d'un excellent début de match, a disparu des radars après la blessure de l'Egyptien.

Le facteur X : Le vice de Ramos

On ne dira pas que Sergio Ramos a fait exprès de blesser Mohamed Salah. Juste qu'il s'est donné une chance de le faire. Dans le duel qui a entraîné la sortie sur blessure de l'attaquant de Liverpool, le défenseur du Real ne s'est pas contenté de retenir le bras de l'Egyptien. Il s'y est accroché de telle sorte que Salah ne puisse pas dégager son bras dans sa chute. Et se blesse. Son intervention était vicieuse. Et lourde de conséquences pour les Reds. Sans leur meilleur atout offensif, et malgré une force de caractère évidente, ils n'ont pas su afficher le même niveau qu'avant sa sortie.

La stat : 3

Aucun club n'avait remporté trois fois consécutivement la Ligue des champions dans son format actuel. A Kiev, le Real Madrid l'a fait. Aucun entraîneur n'avait remporté trois titres de champions d'Europe d'affilée. A Kiev, Zinédine Zidane l'a fait. L'entraîneur français n'est pourtant à la tête de l'équipe première du club merengue que depuis deux ans et demi. Mais il a déjà réussi un exploit unique. Unique comme Zidane. Unique comme le Real.

La décla : Raphaël Varane (défenseur du Real Madrid, au micro de BeIN Sports)

" C'est magnifique, il n'y a plus de mots. C'est incroyable. C'est énorme ce qu'on a fait."

La question : Le Real de Zidane est-il la plus grande équipe de l'histoire ?

Déjà, il a sa place dans la conversation. Parce qu'avant ce Real, trois équipes seulement avaient réussi l'exploit de remporter trois titres de champions d'Europe consécutifs : le Real Madrid en avait déjà aligné cinq entre 1956 et 1960. L'Ajax en avait enchaîné trois entre 1971 et 1973, comme le Bayern Munich entre 1974 et 1976. C'était une autre époque et c'est difficilement comparable. Editer une telle performance dans le football moderne, c'est un exploit exceptionnel.

Ce Real l'a fait. Dans son style. Il n'a pas révolutionné le football par sa philosophie de jeu. Il le domine par son implacable pragmatisme. Sur ces trois dernières années, il a souvent vacillé. Sans jamais craquer. Sans jamais douter. Il a toujours été confiant en lui et sûr de sa force. C'est ça, la marque de ce Real. D'une manière ou d'une autre, il sait mieux que n'importe quelle autre équipe utiliser ses atouts. Et il finit toujours par obtenir la victoire.

Zidane n'y est évidemment pas pour rien. C'est peu de le dire. Il a marqué ces trois titres de son empreinte. Il a su provoquer sa réussite, utiliser son aura pour fédérer tout un groupe derrière lui, s'adapter à toutes les situations et trouver les bonnes solutions. Jusqu'à cette finale où son coaching a encore été décisif. Zidane est déjà un entraîneur légendaire à la tête d'une équipe légendaire. La meilleure de l'histoire ? C'est trop tôt pour le dire. Car cette histoire, le Real de Zidane n'a pas encore fini de l'écrire.

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