Le silence complice des médias en ligne face aux souffrances de l’Est de la RDC
Alors que l’Est de la RDC traverse une crise humanitaire sans précédent, une question se pose : où sont passés les médias en ligne censés informer et éveiller les consciences ? Plutôt que d’amplifier les voix des populations en détresse, certains préfèrent un silence complice ou un traitement superficiel des événements.

Depuis plusieurs mois, l’Est de la RDC est le théâtre d’une violence qui ne cesse d’aggraver la souffrance des populations. Meurtres, déplacements massifs, famine… autant de drames qui devraient mobiliser toutes les forces médiatiques pour informer, dénoncer et interpeller les décideurs.
Pourtant, une partie des médias en ligne semble adopter une posture de neutralité suspecte, évitant de relayer certaines vérités inconfortables. « Nous avons l’impression que nos cris de détresse ne sont pas relayés à la hauteur de notre souffrance », déplore Gentil Sonny Mulume, un habitant de Goma et activiste de droits humains.
Le journalisme en ligne, en raison de son accessibilité et de sa réactivité, devrait être une arme puissante pour mettre la lumière sur ces injustices. Malheureusement, certains médias choisissent le silence, influencés par des intérêts politiques ou économiques.
Selon Sonny Mulume, « les médias doivent être des lanceurs d’alerte, pas des spectateurs silencieux. Il est temps de se rappeler que notre rôle est d’informer sans complaisance ».
Face à cette crise, la responsabilité des médias est donc immense : seront-ils des témoins passifs ou des voix de la vérité ?
Yassin Ndaye