Goma : Mauvaise condition de vie des enfants en famille, un danger pour l'avenir

Tout comme les adultes, à Goma les enfants ayant encore l'âge mineur effectuent des activités économiques au détriment de leur études qu'il abandonne à la suite de la précarité de la vie en famille. Dans plusieurs marchés de la ville touristique de Goma et même dans certaines rues principales, peuvent être aperçus ces enfants dont l’âge varie entre six et quinze ans qui vendent des produits maraîchers et divers articles connexes.

Goma : Mauvaise condition de vie des enfants en famille, un danger pour l'avenir
David dans son travail de tout le jour. Ph. EG

Jusque tard dans la soirée, ces enfants ambulants se retrouvent encore dans les rues de la ville entrain de circuler pour arriver à répondre à un certain nombre des besoins qui sont à leur charge dans leur famille respective. Certains d'entre eux, participent fortement dans l'économie familiale en y apportant de quoi manger et répondent ainsi eux même à leurs besoins personnels.

La plupart d'entre eux aimerais ressembler aux enfants de leur âge, notamment reprendre le chemin de l’école pour leur meilleur avenir, malheureusement, cette situation cause beaucoup d’obstacles et stressant même pour ces enfants qui se voient privé de leur enfance.

                                                   

Pour David, un jeune garçon de quinze ans, il se lève tous les jours très tôt le matin pour se rendre au marché Alanine où il vend des emballages en caoutchouc. Il y a trois ans que David a arrêté avec le chemin de l'école où il était en septième année de l'éducation de base, son plus grand vœu est de reprendre ses études : « j'ai dû arrêter mes études car les moyens financiers de mes parents ont été insuffisants pour couvrir mes frais scolaires, il fallait trouver une activité à faire pour leur venir en aide alors, je me suis décidé de commencer à vendre des caoutchoucs » a-t-il révélé. Dans sa famille, David participe autant que ses parents à l'achat de la nourriture et il ne dépend plus d'eux à grand-chose.

 

David n'est sans doute pas le seul à avoir des corvées de ces genres. Serge lui, a douze ans, il passe ses journées entières à circuler dans la ville avec un sceau rempli de beignets à vendre. Avec son maigre revenu, serge se sacrifie aux études pour aider ses parents à la scolarisation de ses petits frères. Il parle lui des dangers auxquels il est confronté dans l’exercice de sa tâche : « parfois nous nous retrouvons en face des gens qui nous intimident et parfois ils nous escroquent le peu d'argent que nous avons gagné, c'est vraiment affreux ! et sans pitié » s'est-il exclamé avant d'ajouter, « Nous méritons aussi un avenir meilleur tout comme les autres enfants du monde, la seule manière d'y arriver c'est d'étudier j'en ai marre de vivre ainsi dans ce pays ».

 

Nous demandons aux organisations nationales et internationales, de financer et développer des projets d’auto prise en charge des familles de démunis pour diminuer le taux de pauvre accru dans certaines familles dans notre province du Nord Kivu et qui peuvent faciliter a certains parents de prendre en charge leur responsabilité afin même de scolariser leurs enfants que de le convertir en quémandeurs sur des tronçons des rues dans la ville ou de vendeurs circulants. Aux autorités compétentes, de regarder avec un œil de pitié ce phénomène qui risque de détruire l’avenir du pays en manque des futurs intellectuels de demain.

Signalons que c’est depuis le début de la guerre dans les territoires environnant la Ville de Goma, qu’il s'observe une augmentation sensible du nombre d'enfants dans les rues mais aussi un nombre élevé de la mendicité enfantine qui s'observe à Goma. Il est à rappeler aussi que le 12 juin de chaque année, le monde célèbre la journée mondiale contre le travail des enfants instaurée depuis 2002 dans le but des actions de prévention et de sensibiliser pour lutter contre le travail des enfants et de mieux protéger les victimes. Nous regardons seulement.

Jospin Chishugi