Nord-Kivu: BloGoma implique la jeunesse à réfléchir sur la paix et la justice
Il s’est tenu un débat public sur la paix et la justice ce vendredi 30 AOUT 2019, à Goma. Organisé par BLOGOMA, une ONG locales des bloggeurs basée à Goma, ce débat a réuni les jeunes venus de plusieurs coins de la ville touristique. Tout a tourné autour du thème « construire la cohésion sociale, tout en appliquant la justice en zone post conflit »
Avant le lancement de ce débat, un film qui parlait des violences sexuelles faites aux femmes, tourné en RDC et deux autres pays de l'Afrique, a été projeté. Ce film assisté, parlait de différentes réalités vis-à-vis de la justice congolaise. D'après Innocent Buchu, coordonnateur de BloGoma « à part la guerre mondiale, la question de la RDC a connu beaucoup de morts ». « Malgré tout ce qu'a connu le pays, il y a le processus de la paix » a-t-il renchéri. Il a rappelé que la guerre est aux Kivu depuis plusieurs années et que les morts sont énormes. « Il est temps qu’on pense à la paix qui est un processus qu’on ne peut pas trouver par un coup de baguette magique » a-t-il expliqué.
Ce débat a connu la participation des trois Co-débateurs, qui ont partagé leurs expériences en répondant aux différentes questions des jeunes. Parmi les Co-débateurs, le magistrat Amisi Mbongo qui a indiqué que « si les conflits liés à la justice trainent à prendre fin, c'est puisque dans plusieurs dossiers présentés par les plaignants, on y trouve trop de contradictions ». Celui-ci appelle la population à dénoncer avec toute véracité.
« La justice a été instituée pour que les victimes puissent recouvrer leur quiétude » a dit un activiste de droits de l'homme dans le pays du grand Lac qui était à ce lieu. Pour lui, l'origine des viols progressifs doit être connue.
Tout en reconnaissant l'existence des viols dans les zones post-conflit, madame Linda Salama, enseignante en faculté de droit, a indiqué que le gouvernement doit doter des moyens nécessaires à la justice pour que les dossiers des plaignants soient traités avec indépendance. « Pour pallier aux problèmes liés à la justice tous les mécanismes sont dans les lois du pays » a-t-elle ajouté.
Jocel Kasereka