Nord-Kivu : le cri d'alarme de Lumumba KAMBERE; un leadership à bout de souffle

L’est de la République Démocratique du Congo continue d’être le théâtre d’affrontements sanglants et de déplacements massifs de populations, conséquence directe de l’avancée incessante des groupes rebelles. Cette situation illustre un profond échec de la classe politique.

« Il faut que ces leaders comprennent que c’est la population qui est entrain de souffrir. C’est la population qui est leur base. Il sont devenus leader parce qu’il y a cette population. Et quand cette population est entrain de subir des telles attaques, est entrain de fuir et obliger d’aller vivre dans les camps des déplacés. Directement, il y a ce qu’on appelle crise de confiance.  Et quand il y’a crise on peut plus espérer gagner la guerre » ; affirme Lumumba KAMBERE.

Les conséquences de cette impuissance politique sont alarmantes ; insécurité généralisée, villages désertés, et perte de confiance totale, Lumumba KAMBERE souligne que cet échec n’est pas seulement lié aux promesses non tenues, mais également à la vie difficile que mène la population de cette région.

« Les conséquences de cet échec politique sur la vie quotidienne de la population. On a une population qui fait trop le champ, le commerce, mais brusquement cette population se retrouve dans les camps des déplacés. Elle ne peut plus cultiver, elle ne peut plus rien faire. Même sur le plan social. On se sent déplacer chez soi, alors qu’on a un gouvernement qui est censé normalement nous donner la paix et la sécurité. Il est difficile que nos enfants aillent à l’école, que nos parents entreprennent » ; déplore-t-il. 

 Lumumba KAMBERE martèle qu’il devient de plus en plus évident que la classe politique actuelle, dans son ensemble, a perdu toute légitimité auprès de la population, car elle ne parvient pas à répondre à l’urgence sécuritaire.