Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi lancent la campagne électorale à Goma

Le coup d'envoi de la campagne électorale de la plate-forme cap vers le changement CASH, réunissant les grands ténors de l'opposition UDPS et UNC a été lancé Le mardi 4 décembre 2018 en ville de Goma par les leaders de ces partis.

Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi lancent la campagne électorale à Goma
Meeting de Cash à Goma

Après l'atterrissage de l'aéronef CAA vers 12 h30 heures, heure de Goma, les deux leaders Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi se sont orientés au stade Afia escortés par une myriade des militants et sympathisants. Les deux opposants se sont adressés à la masse et ont clarifié les points qui font la Une ce jour sur l'accord de Genève et présenté leur projet de société.

Prenant la parole en premier, Vital Kamerhe a signifié aux militants et sympathisants le pourquoi du retrait de leur signature sur l'accord de Genève, Selon lui cet accord n'est pas salutaire pour le peuple congolais : « nous avons été à Genève parce que nous voulions un candidat commun, en arrivant, tous les travaux ont bien commencé mais quand on voulait désigner le candidat commun, un mode de vote nous a été imposé, Nous quatre qui étions dans la course, on nous a dit de voter d'abord. Moi je n'ai pas été pour cette manière de faire les choses. Comme nous étions sept (7), je proposais que nous votions une bonne fois pour toute pour les quatre qui étaient encore dans la course, chose qui n'était pas faite, et le résultat de ce vote nous a surpris moi avec Félix, comment un enfant moins intelligent peut sortir premier de la classe ? », S’était questionné le patron de l'UNC.

Autres raisons

En poursuivant, Vital Kamerhe a indiqué que les raisons qui les ont poussés à retirer leurs signatures sont au nombre de trois: « l'accord de Genève viole la constitution. Comment se fait-il qu'un mandat de 5 ans pour le président de la République soit réduit à 2 deux ans ? Et quand vous parcourez cet accord Vous allez vous rendre compte qu'il n'est pas évident sur la volonté d'aller aux élections, il a été dit clairement le candidat commun de la plate-forme lamuka ne participera pas à une élection où la machine à voter sera l'outil électoral, Nous avons compris que les amis sont pour le boycott de ces élections et nous c'est le contraire, Nous sommes partis à Nairobi après avoir écouté la base et avons décroché un ticket gagnant. Nous n'allons pas boycotter ces élections, nous devons aller choisir nos dirigeants le 23 décembre, cette machine à voter pourra tourner contre l'autre camp et le peuple aura sa victoire. »

Le choix de Felix

La grande motivation de laisser à Félix l'opportunité de se faire élire est simple avance le president de campagne du CASH : « Mon pays a toujours reculé parce que tout le monde veut devenir chef, la politique est devenue une carrière enviée et les autres secteurs de la vie chôment. Au nom du respect que j'ai à ce grand parti et du combat qu'a mené Étienne Tshisekedi de triste mémoire, j'ai accepté de laisser Félix aller comme candidat unique de l'opposition et remporter la victoire. Je serai son premier ministre et avec plus de trois ministères. Comme on s'est convenu, je disais à Félix que le ministère de la défense je le donnerai à quelqu'un du grand-nord pour voir comment trouver une thérapie aux massacres perpétrés dans ce coin du pays sous l'œil impuissant des autorités qui sont aux affaires aujourd'hui. »

Le projet de société

Le second à s’adresser à la foule se fut Félix Tshisekedi Tshilombo. Celui-ci a remercié les militants pour l'accueil chaleureux: « les enfants de Goma, vous avez montré au monde et à toute la RDC que vous voulez le changement, fatshivit est un ticket gagnant. Ceux qui complotaient contre le Congo ont échoué. » Felix à ensuite parler grosso modo du plan d'action de leur plate-forme CASH, qui selon lui pourra susciter le changement dans tous les secteurs de la vie de l'homme congolais : « Nous voulons que le Congo évolue, la priorité pour les congolais c'est la sécurité. Comme ici à l'Est tous les jours les gens sont tués, les massacres doivent cesser à Beni. La perte de la vie d'un seul congolais c'est trop. Nous devons agir et prendre le destin de Notre pays en main. Après notre victoire le 23 décembre, nous allons installer notre quartier général ici à L'Est pour Bien maîtriser ceux qui endeuillent la population. Ce n'est pas normal depuis que les massacres ont commencé, les gens qui égorgent ne sont toujours pas connus. »

Le président de l’UDPS a ensuite poursuivi son discours en disant : « Le peuple doit se sentir fier d'appartenir à cette nation, cela sera possible après le 23 décembre. Nous allons instaurer un système soit de travailler pour la nation dans le service civil ou soit dans les services militaires pour tous les jeunes après leur obtention du diplôme d’Etat. Cela pourra susciter en eux le sentiment patriotique et ils seront à même de défendre la patrie. La jeunesse est une force, nous allons l'encadrer et cette force sera bénéfique pour la nation. Nous devons avoir une force qui est prête de défendre la nation. Nos voisins doivent sentir que cette force est présente dans ce pays. » 

Ces élections doivent favoriser l'alternance au pays indique ce cadre du CASH, candidat numéro 20 à la présidentielle en RDC: « si vous nous donnez vos voix, vous favorisez le social des congolais. La médiocrité doit appartenir à l'histoire. L'autre camp le répète tout haut, Notre candidat est de la continuité, et cette continuité n'est pas positive. Je vois la continuité des massacres, du chômage, des kidnappings, de l'insécurité, bref c'est la continuité de la médiocrité. Ne pas voter pour un camp qui veut le changement c'est accepter la continuité de tous les maux », a harangué la foule, le fils du sphinx de limete.

Notons qu'aucun débordement n'a été observé, les éléments de l'ordre déployés sur place ont été à même d'encadrer les foules.

Prince Bagheni