Ituri/Mambasa : Les ADF laissent un bilan humain et matériel accablant en 2024

Un rapport de la CRDH Mambasa met en lumière l’ampleur des atrocités commises par les Forces Démocratiques Alliées (ADF) dans la chefferie de Babila Babombi. Depuis janvier 2024, au moins 322 civils ont été tués, 96 personnes portées disparues, et des dizaines de villages désertés. Face à cette crise, des appels urgents sont lancés aux autorités et aux acteurs humanitaires.

Ituri/Mambasa : Les ADF laissent un bilan humain et matériel accablant en 2024

La situation sécuritaire dans le territoire de Mambasa, province de l’Ituri, est marquée par des violences incessantes perpétrées par les Forces Démocratiques Alliées (ADF). Selon un rapport alarmant publié par la CRDH Mambasa, les exactions des ADF dans la chefferie de Babila Babombi ont atteint un niveau effroyable depuis le début de l’année 2024.

Un lourd bilan humain et matériel 

D’après Ram’s Malikidogo, activiste des droits humains au sein de la CRDH : « Les violences des ADF ont causé la mort de 322 civils, dont 91 femmes, et la disparition de 96 personnes. Ces attaques ont également réduit en cendres 33 maisons, détruit 9 motos et entraîné le vol de plus de 20 chèvres. Six civils ont été blessés et 51 villages ont été désertés. »

Il précise également que : « Le groupement Bakaheku est devenu une base solide pour les ADF, d’où ils mènent leurs opérations, terrorisant les populations civiles. » 

Ce bilan tragique reflète une moyenne mensuelle de 29 décès et 8 disparitions, faisant des ADF le principal instigateur de cette crise humanitaire.

Des appels à l’action urgente 

Face à cette situation, la CRDH Mambasa lance un appel vibrant aux autorités et partenaires : « Nous demandons aux FARDC et aux UPDF d’intensifier leurs opérations conjointes pour neutraliser les ADF et mettre fin à leurs exactions. » 

Par ailleurs, l’organisation appelle les ONG à intervenir rapidement : « Nous sollicitons une aide humanitaire d’urgence pour les populations sinistrées et la mise en place de centres de soutien psychologique, en particulier pour les enfants orphelins. »

Ce cri d’alarme illustre la nécessité d’une réponse immédiate des autorités et des partenaires internationaux pour répondre aux besoins des populations affectées et rétablir la sécurité dans cette région meurtrie.

Herve Kasamba