Goma : Les embouteillages à chaque heure de pointe ; à qui incombe la responsabilité ?
Appelés bouchons en Europe et congestions au Canada, les embouteillages paralysent les activités de nombreux usagers de la route dans la ville de Goma. Ce phénomène, devenu récurrent sur le tronçon Goma-Sake, se manifeste chaque fois pendant les heures de pointe, notamment aux heures d'entrée et de sortie du travail, ainsi que lors des entrées et sorties des écoles et universités.
Des bus de transport en commun aux camions chargés de vivres en provenance de Sake, en passant par les bus scolaires et les tricycles roulant à vive allure, les embouteillages touchent divers types de véhicules circulant sur les routes de la ville.
Les motards, toujours pressés, empruntent parfois les trottoirs réservés aux piétons pour contourner les embouteillages, sans se soucier des risques que cela représente pour les piétons.
Interrogé sur la résurgence des embouteillages, un agent de la PCR, sous couvert d'anonymat et rencontré sur le carrefour de l'entrée KINYUMBA, a évoqué l'augmentation du trafic automobile, due à la croissance démographique et à la hausse du taux d'équipement automobile, comme principale cause des embouteillages à Goma. Il a déclaré : « Ce sont les motards et chauffeurs qui sont responsables des embouteillages en ville. Les conducteurs en sont responsables à partir du moment où, ce conducteur en voulant chevaucher son prédécesseur, il quitte sa bande et chevauche l’autre. Chose qui à la longue créer l’embouteillage. »
Un motard interrogé sur place a nié que la surpopulation soit à l'origine des embouteillages à Goma, accusant plutôt les agents de la circulation de provoquer des embouteillages en arrêtant fréquemment des véhicules.
Selon des sources concordantes, les embouteillages ont de nombreuses conséquences, notamment sur le plan social, sanitaire et écologique. En plus de réduire la vitesse de circulation, un embouteillage est une source importante de pollution de l'air due à une consommation supplémentaire de carburant, avec des conséquences sanitaires et climatiques à moyen et long terme.
En somme, pour remédier aux embouteillages, au-delà des solutions évoquées, il est nécessaire de sensibiliser et de former les conducteurs et tous les usagers de la route.
David Asimwe