Burundi : les étudiants congolais dans le viseur de la police
Depuis un moment, la police burundaise poursuit selon elle, les personnes qui ne sont pas en ordre avec les documents de séjour. « Opération de routine et les fouilles et perquisitions s’inscrivent dans le cadre de ses missions » confirme Pierre Nkurikiye porte-parole du ministère de la sécurité.
« Je quitte le Bujumbura sans le vouloir. Je suis extrêmement déçu et désolée par ce qui se passe dans ce pays. Il ne nous restait que quelque mois pour finir les cours en plus on avait déjà payé tous les frais. On aurait dû nous aviser qu’il y a changement de programme pour que nous puissions nous conformer aux normes comme nous le faisons toujours », regrette Machumu.
Depuis plusieurs jours déjà, la police burundaise arrête et expulse sur son territoire des étudiants non en ordre, en majorité des congolais. L’opération a commencé vers le quartier Chibitoke en passant par Kamange où les étudiants ont été arrêtés très tôt le matin dans leurs maisons vers 4heures du matin au motif qu’ils n’ont ni passeport, ni tenant lieu.
L’opération se poursuit à Jabé et Bwiza pour le moment où les étudiants congolais sont en débandade dans le quartier entrain de fouir ces fouilles de la police. La situation devient alarmante au point même que le porte-parole des étudiants congolais est arrêté : « Alors qu'il a un passeport et un visa de séjour en cours de validité, Vital Ciruza est aux arrêts et d'aucuns pensent que son interpellation a un lien avec la grève entamée par certains étudiants congolais dans une université de Bujumbura où ils sont majoritaires. Restons solidaires et unis pour réclamer la libération de notre Président le plus tôt possible » assure un étudiant qui a préféré garder l’anonymat.
Signalons que les étudiants expulsés sont à plus de 130 la journée du mardi 24 septembre 2019, laissant derrière eux leurs effets y compris les notes de cours.
YNN