ISIG/GOMA : Les lauréats appelés à un esprit entrepreneurial
Lors de la collation des grades académiques et la fermeture de l’année académique 2017-2018 le Mardi 31 juillet à l’Institut Supérieur d’informatique et de Gestion de Goma, les nouveaux lauréats ont été appelés à une culture entrepreneuriale et non d’attentisme.
Le mardi 31 juillet 2018, l’institut supérieur d’informatique et de gestion (ISIG/Goma) a été au rendez-vous de fermeture de l’année académique et de collation des grades. Dans la cour décorée, plusieurs étudiants habillés en toges étaient à l’honneur. Des différents départements, ces lauréats finalistes en grade et licence ont été joyeux de se voir désormais lancés pour affronter la vie professionnelle.
« Chers lauréats, la vie professionnelle est dure que la vie académique » avait averti Mwissa Kyesse, maire de Goma et représentant du ministre de l’enseignement supérieur et universitaire. Poursuivant son allocution, le maire a appelé les lauréats à suivre la vision de leur institution qui se développe de plus en plus et les a incités à un esprit d’entrepreneuriat.
« Chez nous, il n’y a pas eu des bagarres, ni des casses, ni de séchage des cours comme c’est le cas dans plusieurs institutions de la ville » s’est félicité le Professeur Lucien Zihindula, directeur général de l’ISIG, en remerciant le comité de gestion pour son dévouement au travail et les étudiants pour leur sens de responsabilité. Il a tout de même condamné certains étudiants qui ont échoué lamentablement alors que les parents peinent pour payer leurs études.
A l’occasion, le Professeur Lucien Zihindula a dressé un tableau sombre de l’enseignement supérieur et universitaire au Congo démocratique. Pour lui, il faut imiter l’avancée dans d’autres cieux afin de révolutionner la science. « Pour que notre pays se retrouve dans le système des universités au niveau mondial, il faut que le système de LMD (Licence-Master-Doctorat) soit instauré » propose-t-il précisant que le ministre de tutelle est en train d’y travailler. « Si tout va bien dès l’année académique prochaine les universités qui réunissent les conditions pour ce système peuvent déjà l’introduire » ajoute-il.
Par ailleurs, le paysage académique doit se doter d’un standard qui permettra de faire rêver les étudiants. « En effet, aucun pays frontalier à la RDC ne dispose d’un système universitaire compatible à celui encours. La RD Congo reste le seul pays de la région qui impose cinq ans d’études à ses enfants pour avoir un diplôme de licence, cela ne facilite pas l’obtention et la mobilité de nos diplômes » annonce-t-il. Il indique qu’il n’existe pas d’organe sérieux étatique indépendant pour coter et certifier la qualité de l’enseignement au niveau national. Il regrette que les institutions congolaises brillent par leur absence dans tous les classements internationaux. Ce qui entraine un nombre anormalement inférieur des professeurs attitrés au Congo et influe sur la présence de nombres des professeurs dont l’origine des titres reste douteuse.
Alfred Bukuhi