KINSHASA: Déboulonner, un verbe qui irrite les sensibilités chez le FCC

Le Front Commun pour le Congo s’insurge et regrette l’usage du verbe « déboulonner » par le président de la République lors de sa visite officielle aux Etats Unis d’Amérique du 3 au 5 avril dernier. Dans une déclaration rendue publique le lundi 8 avril dans la soirée, la plateforme dont l’ex président de la république est l’autorité morale, refuse que soit usée la phrase « déboulonner la dictature ». Ce qui pour le FCC signifie que le régime précédent était de fait, un système dictatorial.

KINSHASA: Déboulonner, un verbe qui irrite les sensibilités chez le FCC
Passation de pouvoir pacifique entre les présidents

La déclaration du Front Commun pour le Congo est ferme et directe envers le chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tschilombo ; «  le FCC regrette, cependant, la teneur de certains propos militants tenus par le chef de l’Etat à l’occasion de cette visite, sollicitant l’appui d’une puissance étrangère pour, selon lui DEBOULONNER LE SYSTEME DICTATORIAL en RDC ». Ces mots, cette formulation de phrase et le lieu où ils sont tenus ne trouvent aucun hochement de tête chez les membres du régime finissant qui jusqu’à présent tient encore la manette des institutions de la république, hors mis le président. Pour le Front Commun pour le Congo, Le chef de l’Etat vient d’insinuer, mieux, vient de dire aux américains que la dictature avait déjà élu domicile sur le territoire national sous le régime de joseph Kabila. Une pilule qui ne passe pas et rejetée avec vitesse par les protégés de l’homme de Kingakati. Ceux-ci dans leur déclaration, rappellent que l’avènement de la démocratie en 2016, dont est bénéficiaire l’actuel président, est l’œuvre de son prédécesseur. Et donc il est vil de parler de système dictatorial.

Cette nouvelle phase de la politique de la république démocratique du Congo est remplie des réalités qui se lisent dans la déclaration du FCC. Cette plate-forme avise le nouveau locataire du palais de la nation qu’il ne doit pas être militant alors qu’il est le garant de la nation, Felix ne doit pas s’approprier ne monopole de la promotion de la lutte contre la corruption et les antivaleurs, une mise au point qui sou tend que la lutte avait commencé avec son prédécesseur. La gestion du pays durant les deux mois passés semble aussi revenir dans cette dépêche qui qualifie la gestion economico-financiere de s’être exécutée en violation des lois de la république et laisserait, selon le FCC, des tendances  préoccupantes qui devraient faire objet de correction idoine comme pour dire, le contrôle sera activé une fois toutes les institutions mises au point.

Ainsi cette sortie médiatique du FCC rappelle le président de la république à une attitude constructive et non conflictogène pour qu’ensemble ils puissent hisser la RDC à la hauteur des attentes de la population. Et de poursuivre en demandant explicitement au Président Felix de mettre tous les moyens en marche pour la mise en place des institutions nationales et provinciales et que celles-ci fonctionnent dans l’harmonie. Harmonie, une façon de retour à l’ordre estiment les communicologues. Pour le FCC, c’est de cette façon seulement que la coalition FCC_CASH pourra survivre.

En réaction, sur une radio nationale, Le président Felix Antoine Tshisekeki a dit je cite ;  « si ce que j’ai dit, a gêné des gens c’est-à-dire que ces gens étaient mal intentionnés. Ce qu’ils ne voulaient pas m’entendre dire des choses comme ça parce qu’ils pensaient que j’allais être un président complaisant et allait continuer les mêmes méthodes du passé. Je dis non. Je n’accepterais pas ça et je ne veux plus retomber dans ce travers, c’est ce que j’entends par DEBOULONNER LE SYSTEME et cela n’empêche pas de coaliser avec le FCC » fin de citation.