C’était prévisible, des kits électoraux ont été déployés jusqu’au jour du vote. Certains témoins ont reçus leurs accréditations le jour du vote. Pire, les témoins, dans plusieurs centres de Goma n’ont pas eu accès dans les bureaux de vote. Jean claude Bisimwa, témoins d’un candidat regrette le fait qu’il n’a pas assisté au dépouillement. L’accès dans la salle lui a été  refusé.

 « Le problème qu’il y a, c’est que dans les centres des élections, nous sommes surpris de ce qui s’y passe. Par exemple moi je suis témoins. Je suis arrivé au centre avant l’installation de la machine. On a installé la machine sous mes yeux. Nous avons voté en premier ensuite les électeurs ont commencé à voter, après s’en est suivi le dépouillement. Nous avons commencé à compter les voix. A ma grande surprise, après cette opération on nous refuse l’accès dans les salles de vote. Nous avons été mandatés pour témoigner et observer. Mais à ma grande surprise on refuse l’accès. Il y a plus de 200 témoins à qui on refuse d’accéder dans les bureaux de vote. J’ai tout fait mais ils ne m’ont pas donné l’accès dans le bureau de vote » ; explique Jean claude Bisimwa.

Patrick Mundeke cadre du parti politique ensemble pour la république de Moise Katumbi met en garde la CENI. 

Au-delà d’un vote, c’est un combat du peuple (…)  Vous ne devez pas exclure des congolais d’exprimer leur droit de vote »

En colère, il rassure que le peuple va prendre ses responsabilités. « Il y a des gens qui ne se sont pas retrouvé sur les listes de vote et qu’on nous dise que nous sommes en train de voter en écartant certains congolais (...) Kadima doit prendre cette élection au sérieux. Le peuple va prendre ses responsabilités.  Au-delà d’une élection, c’est le destin des congolais qui se dessine aujourd’hui. Tous les congolais ont droit de s’exprimer. Tout ça c’est la panique. Katumbi va gagner » ; rassure Patrick Mundeke.

Dans plusieurs centres de vote de Goma, jusqu’à 23 heures des électeurs étaient visibles devant les bureaux de vote. Le dépouillement n’a commencé que vers une heure trente du matin. Ce matin des électeurs qui n’ont pas pu voter hier mercredi 20 décembre,  se précipitent dans différents centres de vote mais l’accès leur aient refusé. Dans un communiqué, la CENI dit proroger d’un jour sur toute l’étendue du territoire nationale, de 6 heures à 17 heures de ce jeudi 21 décembre.  La CENI précise tout de même que les opérations de vote et de dépouillement vont continuer uniquement dans les bureaux de vote et de dépouillement qui n’ont pas du tout ouverts.

Augustin Sadiki