Nord-Kivu : la FOSYNAT demande au gouverneur militaire de fixer les frais scolaires aux secondaires
Le président provincial de la force syndicale nationale (FOSYNAT) Nord-Kivu sollicite auprès du gouverneur militaire de fixer dans son arrêté le frais de scolarité de l'école secondaire qui traîne encore pendant que les périodes de festivités s’approchent. Bahala Shamavu Innocent explique pense que le gouverneur devrait tenir compte de la fin du premier trimestre qui s’approche et appuyer sur l’accélérateur afin que les parents sachent ce qu'ils doivent payer pour la scolarité de leurs enfants avant les festivités.
« Les exemples sont palpables, la ville province de Kinshasa a produit son arrêté et là tout va bien, la province du Sud-Kivu vient de produire son arrêté et là tout se porte bien, alors chères autorités, nous savons que dans vos cabinets, vous avez des accointances politiques qui ne nous intéressent en aucun cas, nous syndicalistes, c'est ainsi que nous vous disons que si cet arrêté ne sortait pas dans un délai de moins de 72h, la souffrance ayant atteint son sommet, nous serons obligés de nous concerter en leaders provinciaux pour trouver une solution et là nous vous assurons que nous allons refermer encore toutes les écoles dans la province du Nord-Kivu et seul le gouvernorat de province sera responsable » menace le représentant des syndicats des enseignants.
Attention aux enseignants du primaire...
Bahala Shamavu explique : « quant aux camarades des écoles primaires, nous vous disons chers amis, nous sommes en train de subir une guerre contre la gratuité, mais comme syndicalistes et techniciens, nous avons fourni à l'autorité des propositions et des solutions pouvant améliorer nos conditions de vie à l'école primaire. C'est pourquoi la prime de la gratuité est déjà introduite sur le listage du mois de décembre et celle-ci sera donné uniquement aux enseignants qui prestent, j'assume et je vous le dis tous les montants qu'on a reçu par rapport au fond de financement innovant vont passer par la majoration de cette prime de la gratuité car c'est de l'argent de l'enseignant de l'école primaire »
Selon ses dires, le seul problème qui reste épineux est de savoir comment résoudre la question des écoles hybrides, des écoles primaires où une partie est payée pendant qu’une autre ne bénéficie de rien de la part du gouvernement. « Nous avons soumis ces problèmes à l'autorité et déjà des solutions idoines sont en train d'être trouvés et vous en serez communiqué par la bouche autorisée. C'est ainsi j’appelle à la conscience des autorités du gouvernement provincial du Nord-Kivu, les autorités de l’Etat de siège, vous serez le seul responsable de la fermeture des écoles secondaires sur toute l'étendue de la province car les enseignants ne vont pas manger la craie et d'ailleurs les écoles n'en ont pas car elles n’ont pas aussi des frais de fonctionnement de votre part » fait savoir Innocent Shamavu. « Nous vous disons bien que le bateau scolaire a déjà levé l’ancre et à son bord il ya la gratuité de l'enseignement coûte que coûte, lorsque vous mettez vos bateaux dans la roue, nous vous disons que la gratuité de l'enseignement va réussir même au prix de nos têtes. Cette dernière va réussir et tout celui qui va se mettre à l'encontre n'a qu'à chercher son pays où il va aller vivre et créer son monde » a renchérit Bahala Shamavu depuis les pourparlers de Mbwela en province du Kongo central.
Signalons qu’en date du 20 novembre dernier en marge de la journée internationale des droits des enfants, les enfants parlementaires du parlement d'enfants zone Est ont demandé au gouvernement congolais d'aider les enseignants en leurs payant leurs salaires car selon eux ces professionnels de la craie ne peuvent pas dispenser les cours si ils ont faim l'Etat congolais devrait par contre leur permettre d'avoir le moyen pour l'amélioration de leurs conditions sociales pour qu’ils puissent les enseigner correctement.
« En ce qui concerne la gratuité de l'enseignement en RDC, les autorités doivent chercher une ressource où ils vont tirer de l'argent pour payer les enseignants parce que quelqu'un même s’il a un travail sans salaire, il ne peut pas le faire par amour et ce pays ne sera pas développer par nous si on pas une bonne éducation » ont dit ces enfants. Le gouvernement devrait trouver une solution pour que les enseignants reprennent leurs activités correctement. C'est ainsi qu'ils ont recommandé au gouvernement congolais de laisser les parents leurs payer les frais scolaires en attendant qu'ils puissent trouver une source où ils vont tirer l'argent pour payer les enseignants.
Nanou Kazaku