RDC-Ebola : l’assassinat de l’agent de l’OMS serait revendiqué par les MAI-MAI
Les cliniques de l’université catholique de Graben à BUTEMBO ont été attaquées le vendredi 19 avril par trois hommes armés jusqu’aux dents. Le bilan officiel est connu, un médecin Camerounais médecin de l’organisation mondiale de la Santé a été tué dans le centre de triage pour la riposte contre Ebola. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un forfait des miliciens Mai-Mai.
yassine ndaye
Apr 20, 2019 12:00
0
Ces hommes qui n’étaient pas jusque-là identifiés, semblent pourtant avoir volontairement laissé quelques indices sur la scène de crime, selon le maire adjoint de la ville de BUTEMBO.
D’abord la soirée du jeudi 18 avril, soit à la veille de cette attaque, la paroisse universitaire de l’université catholique de Graben avait également été attaquée par des assaillants qui se faisaient passer pour des rebelles MAI-MAI.
Lors de l’attaque de vendredi qui a coûté la vie du docteur Richard MOUZOKO de nationalité camerounaise, les trois bandits ont laissé des messages sur des tracts afin de montrer que ce sont des MAI-MAI qui sont en action contre les différents Centres de traitement et / ou de transit d’Ebola.
« Ils ont laissé des indices qui prouvent qu’ils sont des MAI-MAI, et qu’ils viennent réitérer les messages qui auraient été donnés par certains candidats à la députation pendant la campagne, des messages comme quoi Ebola n’existe pas. Et donc ils pensent que pour continuer à faire leur besogne, tous ces gens qui représentent la communauté internationale doivent quitter, et ce sont des tracts que ces assaillants ont laissé.» a dit KAMBALE Patrick, adjoint au maire de BUTEMBO.
Lors de son passage en province du Nord-Kivu cette semaine, le président de la république avait réitéré sa promesse faite pendant la campagne électorale, qui est celle d’éradiquer tous les groupes armés qui sèment terreur et désolation à l’Est du pas. Le lundi 15 avril dernier lors de sa rencontre avec les élus provinciaux et nationaux du Nord-Kivu à Goma, le chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi a également promis de traquer tous ceux qui instrumentalisent les jeunes en les exploitant dans des groupes rebelles, et tous ceux qui banalisent la maladie à Virus Ebola, il n’y aura pas d’immunité pour eux.
En attendant les actions concrètes du président de la république, les services locaux de sécurité ont annoncé le renforcement des mesures sécuritaires pour que pareil cas ne se répète.
Glody MURHABAZI
