NORD-KIVU/Nyiragongo : L’insécurité érige domicile

​​​​​​​La situation sécuritaire demeure de plus en plus déplorable dans plusieurs villages du territoire de Nyiragongo, alerte le mouvement des sociétés civiles du Congo MSCCO en sigle. Cette situation reste caractériser par les kidnappings et tueries des civils, ainsi que des cambriolages dans des maisons, par des personnes à mains armées.

NORD-KIVU/Nyiragongo : L’insécurité érige domicile
Un village du groupement Munigi, en territoire de Nyiragongo

D’après cette structure citoyenne qui alerte, il ne se passe pas une nuit sans qu’il y ait un cas d’insécurité enregistré. Les cas récents, selon notre source d’information remontent dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 juin 2020. « Un jeune homme du nom de Nwanwa a été enlevé dans le village Mukondo II, en groupement Muja. Les bourreaux exigent une somme importante d’argent, afin qu’il soit libéré. Dans la même nuit, nous avons enregistré la mort de l’autre personne du nom de Matayo, tuée par des inconnus dans le village Kihero en groupement Kibati. Dans la matinée du mercredi 17 juin 2020, il a été découvert un corps sans vie d’un homme à Chabwato, dans le groupement Munigi », rapporte Jean Etienne Bosenibamwe, coordonnateur du mouvement des sociétés civiles du Congo, section Nyiragongo.

Avec 7 groupements, le territoire de Nyiragongo reste secoué par l’insécurité liée aux conflits fonciers. A cet effet plusieurs personnes ayant quitté les groupes armés, détiennent illégalement des effets militaires, pour se rendre justice, selon des sources concordantes.

 Cette situation inquiète la population de la place, qui appelle le gouvernement provincial d’ordonner à l’armée loyaliste d’effectuer le couvre-feu sur toute l’étendue du territoire. « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de gens qui ont quitté les groupes armés. Depuis leur intégration dans la société, ils continuent à garder illégalement des effets militaires. Parmi les personnes qui viennent nous insécuriser, il y a ceux qui viennent de loin et sont orientés par les jeunes du milieu. Il faut que le gouvernement provincial ordonne aux forces armées de la République d’effectuer un couvre-feu pour dénicher tous ceux qui insécurise la population », a souhaité Jean Etienne, coordonnateur du MSCCO-Nyiragongo.

Par ailleurs, cette structure citoyenne lance son appel à tous les jeunes de son entité qui détiennent illégalement des armes, de les déposer auprès de services de sécurité, pour contribuer dans la restauration de la paix.

Jocel Kasereka Biryeka