RDC-Ebola : les assaillants se font passer pour des malades
L’après-midi de vendredi 19 avril, un médecin de l’organisation mondiale de la santé OMS affecté dans la riposte de la maladie à Virus Ebola a été tué à BUTEMBO par des hommes lourdement armés non encore identifiés qui ont fait incursion aux cliniques de l'Université catholique graben UCG. Ces miliciens ont également brûlé une jeep des agents de la santé, incendié un centre de triage de la maladie à virus Ebola et ont également causé plusieurs pertes matérielles.
Lors d’une communication faite après l’attaque, L’adjoint au maire de BUTEMBO a annoncé que ces assaillants se sont fait passé dans un premier temps pour des malades habillés en tenue civile afin de réussir leur forfait.
« Nous avons été alertés par le personnel des cliniques universitaires, comme quoi il y avait des gens qui se faisaient passer pour des malades qui ont ouvert le feu sur un des médecins de la riposte. Ils ont tiré à bout portant sur le docteur Richard MOUZOKO qui est mort sur le champ», a déclaré KAMBALE Patrick maire adjoint de BUTEMBO.
D’après ce dernier, les forces de l’ordre et de sécurité ont été dépêchées sur le lieu du drame, mais elles sont malheureusement arrivées avec une dizaine de minutes de retard quand les bandits s’étaient déjà volatilisés.
Ces assaillants qui, selon l’adjoint au maire étaient trois hommes lourdement armés, ils ont été poursuivis dans la route qu’ils ont prise, mais jusqu’à présent ils sont introuvables.
Les autorités locales affirment que des enquêtes sérieuses ont été diligentées après cette attaque, La sécurité a également été renforcée sur la scène de crime.
KAMBALE Patrick adjoint au maire de BUTEMBO, pense cependant que les dispositifs sécuritaires ne peuvent servir à rien si la population ne collabore pas avec les services de renseignement.
Il estime que l’adéquation qui existe entre les gouvernés et les gouvernants permet de juguler ce qu’il y a comme insécurité. D’où un appel à toute la population, de continuer à alerter la plus tôt possible lorsqu’il s’agit d’un cas d’insécurité car « vaut mieux pécher par excès que ne pas intervenir.» a-t-il conclu.
Glody MURHABAZI