RDC : Stabilisation et renforcement des institutions en RDC, motif du nouveau mandat de la Monusco

Dans une conférence vidéo ce lundi 22 avril depuis Kinshasa, Leila Zerougui a exposé le nouveau mandat de la Monsuco en RDC dans sa résolution 2462. Celle-ci consiste essentiellement à la stabilisation et le renforcement des institutions en place. Ce unième renouvellement intervient alors que plus d’un congolais reste sceptique aux actions de cette mission sur le terrain.

RDC : Stabilisation et renforcement des institutions en RDC, motif du nouveau mandat de la Monusco
Leila Zerougui

Alors que plus d’un congolais est sceptique aux actions de la Monusco sur le terrain pour ces dernières années, Leila Zerougui représentante spéciale du secrétaire général des nations unies  en RDC, dans une conférence vidéo depuis Kinshasa ce lundi, s’est montré très confiante et rassurante du nouveau mandat de la mission en RDC. Elle pense que malgré des réductions sérieuses du budget qui affectent ce dernier temps la mission, cette dernière doit se retirer de la RDC par l’aval du Conseil de sécurité et cela  sous certaines conditions favorables. « D’abord et avant tout notre première mission est de protéger les civiles. Les gens pensent que cela concerne uniquement le soldat, celle est fausse mais protéger les civils consiste à examiner les causes profondes dans un pays comme la RDC. On ne peut pas y aller seul mais avec les militaires », a clarifié la représentante du secrétaire des Nations Unies en RDC. Pour elle, ce qui est nouveau dans ce nouveau mandat est la focalisation sur la stabilisation  et le renforcement des institutions nouvelles pour créer un environnement qui permet de dépasser le clivage et d’évoluer normalement. « C’est qui est nouveau aujourd’hui et que tous les congolais peuvent retenir dans ce nouveau mandat de la Monusco c’est cette focalisation en préparation de la stratégie review de la stabilisation et le renforcement des institutions. Le rôle qu’on peut jouer pour appuyer les institutions, savoir les aspects techniques et jouer sur les bons offices dans un environnement ouvert. La résolution souligne les aspects sur lesquels on peut faire quelques choses comme soutient à la reforme sécurité, donner notre appui technique. Nous allons travailler avec les autorités comme il y’a déjà une ouverture totale… » A-t-elle expliqué. Par ailleurs, un acteur politique de la ville de Goma estime que la nouvelle résolution 2462 est un piège tendu par le nouveau régime à la Monusco car elle a été depuis longtemps critiquée sur sa mission et son rôle en RDC, mais il félicite la Mission pour tout ce qu’elle a déjà fait depuis plus de vingt années au Congo.

La stabilité oui mais quel rôle joue le gouvernement ?

En voulant chercher à éclairer l’opinion, Leila Zerougui pense que la stabilité durable que les congolais veulent doit être en commun  accord avec le gouvernement. Cela doit passer par des reformes d’abord des institutions de l’Etat. Il  faut travailler sur les causes profondes des conflits, estime-t-elle en démontrant par exemple qu’en creusant,  vous trouvez des groupes armés qui n’ont pas des revendications politiques mais économiques. « Cela doit être gérer d’une manière économique. » Ainsi, insiste-t-elle, et appelle le gouvernement à renforcer les fonctions régaliennes de l’Etat, entre autres l’armée, la police, la collecte de l’impôt, sécuriser la population et les frontières…la revue stratégique est une opportunité si une fois l’action gouvernementale est sincère. Par ailleurs pour arriver à cette stabilité, la représentante de secrétaire des Nations Unies prône un mandat d’appui au nouveau gouvernement dont ses premières actions sont rassurantes. « Nous devons faire un travail d’ensemble car nous ne serons pas là pour toujours. Je pense il y’a de la volonté dans le nouveau chef de l’Etat et cela suppose d’avoir plus des moyens pour qu’il arrive à ses attentes, c’est pourquoi nous devons le soutenir nous tous pour atteindre un Congo plus beau qu’avant comme vous le dites dans votre hymne national », exhorte la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC.

Tout en reconnaissant qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite, Leila n’a pas voulu expliquer son bilan mais pense qu’elle fait ce qui est possible étant donné qu’elle a vécu une année électorale dont la RDC a organisée seule avec les moyens de l’Etat. Mais une bonne évaluation peut être prescrite dès maintenant où le nouveau régime est en place, estime –t-elle. Toutefois, elle rappelle que ce n’est pas la Monusco qui décide du renouvellement de la mission, mais plutôt le conseil de sécurité qui a été même récemment dans les zones des conflits pour s’assurer de l’effectivité de cette stabilité à l’intérieur de la RDC.