Goma : Un défenseur des droits humains sollicite l'implication de l'appareil judiciaire sur le phénomène kidnapping
Le phénomène kidnapping ne cesse d'inquiéter la population de Goma, après de multiples cas observés dans la ville, les défenseurs de droits humains haussent le ton.
A en croire, maître Vascos Saasita, le kidnapping est un phénomène qui se passe dans plusieurs villes en RDC, « il n’y a pas longtemps, vous avez suivi ce qu'a fait le phénomène ntoleo au niveau de Kinshasa, la capitale de notre pays, mais à Goma se devenue comme une situation normale, on se demande justement ce que font les services de sécurité parce qu'il est quand même inconcevable que dans une ville sous état de siège, une ville où les communes sont gérées par les officiers de la police nationale congolaise, une ville où le maire de la ville lui-même est officier de la police nationale, une ville où siège la plupart d'autorités militaires et policières, malheureusement comme si les pléthores de ces éléments contribuent à insécuriser la population ». A-t-il évoqué.
Ce défenseur de droits humains indique que cette situation présente un flou dans la compréhension du chef de la population : « chez nous, le kidnapping, c'est la situation normale que l'on est en train de vivre. Mais comme disait le général Mayele : ‘Lorsque le service de renseignement et de sécurité devient incapable de prendre ou identifier des criminels, on est tenté de dire que les criminels se cachent dans ses services’ », a laissé entendre maître Vascos.
Maitre Saasita a attesté que « le phénomène kidnapping, est une question qui est proscrite par notre loi parce qu'il s'agit là de l'enlèvement et pourtant, proscrit par notre texte loi, raison pour laquelle ça devrait être déféré devant la justice et condamner à travers des actes qu'ils ont posé, malheureusement, c'est devenu une monnaie courante parce qu'a un certain niveau beaucoup de personnes en profitent pour s'enrichir au dos de la population victime. Nous avons même suivi qu'il y a certains jeunes qui ont fait ce qu'on qualifierait d’auto-kidnapping au niveau de leurs propres familles. Ces actes ne devraient pas être encouragés et justement on doit arriver à faire fonctionner l'appareil sécuritaire et judiciaire pour que les auteurs de ces actes puissent subir la rigueur de la loi pour mettre fin à ce phénomène » a-t-il ajouté.
Rappelons que les transactions des rançons exigées par ces hauteurs de ces kidnappings passent toujours à travers certaines maisons de télécommunications dont eux-mêmes sont incapable de tracer disent-elles. Wait and see
Nanou Kazaku