Affaire vaches volées dans la ferme Kasuku, qui est derrière ?

​​​​​​​Plus de 10 vaches ont été volées dans la ferme de Ngungu depuis le Jeudi 24 mai. Ces vaches ont été interceptées vers 4h du matin ce samedi 25 mai pendant que ces dernières étaient prêtes à être abattues sur ordre d’un camp de la famille du feu Dario Kasuku Wangeyo. Il est donc apparu que c’est de la manière illégale que ces bêtes ont été sorties de la ferme sans feuilles de route. Nous tenons des sources sûres que madame Zinga Teta Kasuku, gestionnaire d’affaire légitime de la succession Kasuku Wa Ngeyo et veuve du défunt, n’en était informée. Cet acte est jugé de vol par les successeurs des biens du célèbre éleveur Kasuku.

Affaire vaches volées dans la ferme Kasuku, qui est derrière ?
Des vaches volées

C’est tôt le matin de ce samedi 25 Mai que ces bêtes ont été vues près de la clôture de l’abattoir SABAGO à Kituku. Aussitôt alertés, les fils de maman Yvette Zinga Teta, épouse du feu Kasuku, accompagnés de leur avocat se sont interposés pour dire non à leur abattage. Pour eux, il est inconcevable que les vaches quittent la ferme sans feuilles de route ni un autre document autorisant leur sortie. La police venue pour constater le vol surprit un fugitif, déjà poursuivit dans cette affaire, à qui elle a présenté immédiatement un mandat d’arrêt du procureur Général près la cour d’Appel du Nord-Kivu. Ce dernier a été considéré comme vendeur illégal de ce bétail. L’exécution de cet ordre surchauffe les présumés voleurs qui, quelques minutes après, font appel au Parquet de Grande Instance pour arrêter le gérant de la ferme de Ngungu pour extorsion du bétail arrêté par la police alors que celui-ci avait la bénédiction de la gestionnaire d’affaire pour identifier le bétail volé. Tout bâcle lorsque le magistrat Kachelewa Tchimbnga Joseph, Substitut du Procureur Général de la République, accompagné de l’avocat des présumés voleurs arrivent sur le lieu. Ils disent venir de saisir du dossier alors qu’il existe une récusation contre le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Goma dans cette affaire.

Trafic d’influence ou battement de poitrine

Alors que le magistrat Kachelewa travaille sans présenter de réquisitoire à la police, déjà saisi du dossier, sur un document pour que les bœufs volés, déjà épuisés de leur voyage, ne quittent le lieu, un colonel FARDC arrive et salue chaleureusement les présumes voleur. Cinq minutes après son arrivée, ce dernier exige que les images, qu’il imagine avoir été prises par le fils de madame Yvette ZInga Teta soient vite effacées. Il prend à partie l’un des fils de feu Kasuku Wa Ngeyo et de madame Yvette et une escalade de violences éclate. Son militaire de garde veut tout de suite mettre la main sur l’un de ces fils, ce qui va vite créer des échauffourées entre les FARDC et la police qui tente de calmer la situation. Ce fait sera rapidement maitrisé grâce à l’intervention de la police qui demande au soldat de baisser son arme.

Le magistrat, avec l’avocat de la partie adverse à ses côtés, empêchent la police de jouer son rôle. Le procureur est tout de suite contacté et signale ne pas avoir connaissance de la présence du magistrat Kachelewa sur ce lieu. Les discutions se poursuivent pendant plus de deux heures. Les enfants de la gestionnaire légitime n’ont qu’une seule revendication « que les bêtes retournent dans la ferme de Ngungu ». Après plusieurs coups d’appel, le Procureur Général de Goma ordonne que ce bétail soit gardé par le Directeur de l’abattoir avant qu’il ne se prononce sur l’affaire.

La grande question qui se pose est de savoir pourquoi malgré les appels et oppositions introduits par la veuve madame Yvette Zinga Teta et ses enfants, malgré les faits que madame Brigitte Kanyange Safi Ngezayo et monsieur Alexandre Sangara Amani se considèrent toujours comme liquidateurs de la succession Kasuku pourtant poursuivis par le Procureur Général pour faux et usage de faux, stellionat et fausse qualité devant le Tribunal de Paix de Nyiragongo sous RP 189, certains des héritiers et autorités locales continuent à les considérer comme étant liquidateur et s’imposent au jugement RC 20.099 rendu par le Tribunal de Grande Instance qui a nommé madame Yvette Zinga Teta gestionnaire de la succession Kasuku et qu’elle est la seule ayant le droit d’engager la succession jusqu’à la nomination d’un liquidateur judiciaire.

Pour justifier leurs actions, certains disent recevoir des ordres venus de Kinshasa. De qu’elle ordre s’agit-il alors que la succession de Kasuku et l’actuelle gestionnaire madame Yvette n’ont aucune information surtout que toutes les autorités sont informées du jugement RC 20.099 qui lui donne la gestion du patrimoine ?

En séjour dans la capitale de la RDC l’usufruitière, elle, ne jure que pour la justice.

Affaire à suivre.

La rédaction