Ebola : le ministère de la sante annonce une évolution dans le bon sens de la riposte contre cette maladie
Malgré les barrières en dehors de la santé, le ministère de la santé annonce que la riposte évolue dans le bon sens et les mesures utilisées sur le terrain sont constamment revues et améliorées. Ces propos sont appuyés par un tableau de la situation épidémiologique dans les provinces du nord Kivu et de l’Ituri.
Depuis ce jeudi 25 avril 2019, la direction générale de lutte contre la maladie à virus Ebola a présenté une situation épidémiologique démontrant que : « Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 1.373, dont 1.307 confirmés et 66 probables. Au total, il y a eu 890 décès (824 confirmés et 66 probables) et 394 personnes guéries. Un total de 258 cas suspects en cours d’investigation ; 6 nouveaux cas confirmés, dont 3 à Katwa et 3 à Mandima ; 5 nouveaux décès de cas confirmés, dont 2 décès communautaires, 1 à Katwa et 1 à Mandima ; 3 décès au CTE de Butembo ; 2 nouveaux guéris sortis du CTE de Butembo » confirme leur communiqué de presse en insistant que ces données présentées sont susceptibles de changer ultérieurement, après investigations approfondies et après redistribution des cas et décès dans leurs zones de santé respectives.
Parlant de l’actualité dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de l’expert camerounais, le Dr Richard Valery Mouzoko Kiboung ; La Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a annoncé, ce mercredi 24 avril 2019, l’arrestation de 11 personnes soupçonnées d’être impliquées dans le meurtre du Dr Richard Mouzoko survenu le vendredi 19 avril lors d’une attaque contre une équipe de la riposte contre Ebola. Les autorités militaires ont précisé que, parmi les 11 personnes arrêtées, trois ont reconnu avoir tiré sur l’expert camerounais et blessé par balle un infirmier congolais, et au moins quatre autres détenus ont reconnu avoir participé à la planification de l’attaque. L’auditorat militaire poursuit son travail d’investigation et une audience publique est prévue dans les prochains jours à Butembo.
Le Ministère de la Santé a appris, avec satisfaction, l’arrestation des auteurs présumés du meurtre de notre collègue, Dr Richard Mouzoko. « Nous espérons qu'avec ces multiples arrestations les forces de l'ordre arriveront à identifier et traduire en justice toutes les personnes impliquées dans ces violences contre le personnel médical et les infrastructures sanitaires à Butembo ainsi que celles qui instrumentalisent les délinquants contre la riposte ».
Signalons que les psychologues de la commission de prise en charge psychosociale continuent les séances de soutien et débriefing psychologique avec les agents de la riposte qui ont été victimes de l’attaque des Cliniques Universitaires du Graben le 19 avril dernier. Ces agents bénéficient également de séances de suivi psychologique individuelle pour les aider à traverser cette épreuve.
Dans le chapitre de la vaccination, la direction générale de lutte contre la maladie à virus Ebola démontre que : « Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 105.233 personnes ont été vaccinées, dont, 28.146 à Katwa, 22.969 à Beni, 12.696 à Butembo, 6.838 à Mabalako, 4.582 à Mandima, 3.150 à Kalunguta, 3.070 à Goma, 2.649 à Komanda, 2.569 à Oicha, 1.845 à Vuhovi, 1.819 à Masereka, 1.669 à Kyondo, 1.630 à Kayina, 1.487 à Bunia, 1.357 à Karisimbi, 1.193 à Lubero, 1.027 à Musienene, 1.025 à Biena, 772 à Mutwanga, 690 à Rutshuru, 557 à Rwampara (Ituri), 527 à Nyankunde, 496 à Mangurujipa, 420 à Mambasa, 355 à Tchomia, 342 à Kirotshe, 333 à Lolwa, 254 à Alimbongo, 250 à Mweso, 245 à Kibirizi, 161 à Nyiragongo, 97 à Watsa (Haut-Uélé) et 13 à Kisangani ».
Le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Éthique dans sa décision du 19 mai 2018.
Le Docteur Justus, coordonnateur de la riposte à Butembo annonce ce vendredi 26 avril 2019 que sept (7) guéris seront déchargés du CTE de Katwa et quatre (4) autres du CTE Butembo.