Goma : Startup Perfect offre la possibilité de fabriquer des meubles sans détruire l‘environnement

​​​​​​​La startup nait grâce aux idées d’un jeune informaticien de formation de la ville de Goma, Elie Ben BIGABWA, passionné par le monde humanitaire. Vu que ce secteur ne lui a pas du tout sourit, sous le coup d’un chômage, il change de vue et opte pour la mise en place d’une Startup qui, non seulement lui permettra de réaliser ses rêves dans le social en protégeant l’environnement, mais également en se détachant de la crise après ses études. Grâce aux bouteilles plastiques, il fabrique des meules.

Goma : Startup Perfect offre la possibilité de fabriquer des meubles sans détruire l‘environnement
Oeuvre de la Startup Perfect

Tout part d’un constat selon lequel les pneus et les bouteilles plastiques peuvent vivre même plus de 500 ans. Ce sont donc des déchets non-biodégradables qui entrainent de ce fait une destruction de l’environnement avec tous les risques qui s’en suivent. Lors des manifestations populaires, des pneus deviennent donc un « Gadget », un outil qu’on doit à tout prix bruler mais qui par la suite propage des fumées dangereuses dans l’air et entraine la destruction de la couche d’ozone.

Les bouteilles plastiques ne sont non plus les moindres. A part leur longévité, ces dernières polluent les mers et affectent les êtres vivants, la faune et la flore. Etant acharné contre tout déchet plastique, PERFECT ne recycle pas que les pneus et bouteilles plastiques mais porte une priorité aux déchets cités car ils sont beaucoup plus visibles. L’implication de ces déchets dans la construction des meubles devient donc un fait remarquable dans la lutte contre l’exploitation désordonnée des bois et favorise ainsi la protection de l’environnement en République Démocratique du Congo.

Et si le gouvernement s’en mêlait ?

Voulant savoir si le gouvernement parviendrait à mettre en place des mesures limitant l’importation des plastiques au pays et son impact sur la vie de la startup qui pourrait connaitre un déficit; Elie Ben BIGABWA reste positif : « Nous sommes dans l’entrepreneuriat social, en dépit de gagner l’argent nous résolvons un problème au sein de la société et notre apport est la protection de l’environnement. Le gouvernement devrait normalement assoir des mécanismes de gestion des déchets plastiques. Et si le gouvernement y parvenait, nous l’accompagnerons. N’oubliez pas cependant que même dans les pays où la gestion des déchets est paramétrée, le défis reste énorme ». « Des rapports en provenance des organisations impliquées dans la protection de l’environnement à travers le monde entier affirment que des bois sont coupés en tonnes pour différentes finalités entrainant donc le réchauffement climatique et la destruction des écosystèmes » fait-il savoir.

Les déchets plastiques peuvent désormais intervenir dans la construction des meubles de luxe et ainsi faire des avancées dans la protection de l’environnement dans un pays qui est un « poumon de l’humanité » grâce à sa végétation.

Providence BARAKA