ESU-UNIGOM : Les ressortissants de Walikale dénoncent la tendance à écarter le Prof Munyanga

Devant la presse de Goma, Biteko Nzuki Elie, président des ressortissants de Walikale a fait savoir l’esprit de la lettre adressé au ministre. « Nous avons appris que le ministre de l’ESU aurait tendance d’écarter le recteur de l’université de Goma. J’ai diligenté une enquête et j’ai appris malheureusement que c’était vrai. Il voudrait écarter le Professeur Ordinaire Munyanga Sylvain de l’UNIGOM pour y placer quelqu’un du grand-Nord » révèle-t-il. Biteko Elie indique que cette tendance tribalo-ethnique ne les a pas plaisir ce qui les a poussé à dénoncer. Dans la même correspondance les ressortissants de Walikale jugent le bilan du Prof Munyanga plus positifs et demandent qu’il soit jugé à la fin de son mandat pour prétendre le remplacer ou pas. Biteko Elie renseigne : « depuis l’avènement du prof Munyanga à l’UNIGOM, cette dernière est devenue la 4^ème université de la RDC, tous les diplômes qui trainaillaient dans des bureaux à Kinshasa ont été ramenés et distribués aux étudiants, il a réussi à mettre en place une école de santé publique avec une spécialisation en santé publique, des spécialistes en médecine interne, en chirurgie et pédiatrie. Il a non seulement passé au recrutement sans tenir compte des tribus mais basé sur les compétences et anciennetés surtout que toutes les tendances tribales se trouvent dans son cabinet de travail ». Pour lui, il serait inadmissible que ce professeur qui assure une étroite collaboration entre l’UNIKIN, l’UNILU et l’UNIKIS, qui a réussi a payé les arriérées  de 10 mois au personnel et enseignants et qui a mis fin aux troubles à l’université en remplaçant la brigade par la police universitaire soit limogé.

« Le Ministre Muhindo Nzangi veut faire ce qui est contre la politique du Chef de l’Etat dans l’union sacrée en donnant une mission au premier ministre. Nous attendons la réponse de ce dernier et si le ministre de l’ESU campe sur sa position nous allons passer à la vitesse supérieure jusqu’à organiser des marches » conclut le président des ressortissants de Walikale.

Yassin Ndaye