Goma : le Parifoot, une opportunité ou pure distraction d’appauvrissement de la population.
Le football déchaîne les passions et devient un sujet de conversation omniprésent dans la bouche des Congolais, longtemps submergé par le chômage, la majorité de la population surtout la jeunesse se tourne vers le jeu d'hasard qui bat record dans cette partie du pays, sous multiples appellations. Avec l'achat d'un billet de jeu fixé à 500 francs congolais, ce dernier choisit certains matchs qui se disputent où qui seront disputés avec comme espoir de remporter 1 millions des francs congolais, une fois tous les codes sélectionnés lors de la dispute sportive sortis.
Pourtant interdit aux moins de 18 ans dans des maisons de jeu de pari, la plus grande partie de la classe juvénile de la ville touristique de Goma, y pullule. Manassé Bahati qui est dans la vingtaine d'âge, a confié à la rédaction d'émergence-groupe.com de l'emprise de ce jeu d'hasard sur lui : « ça fait déjà trois ans que je fais le pari, j'étais initié par mon ami qui avait misé une somme de 500 francs et avait gagnée 25000 francs. Dès lors, il m'avait expliqué comment on fait, (...), Ma première fois d'essayer j'avais gagné. Et comme la chance ne sourit pas chaque jour, parfois je gagne mais le plus souvent, je me retrouve obliger de déchirer mes billets à cause d'un ou deux matchs ratés. » a-t-il dit en ajoutant que l’entrée dans cette ambiance de jeu de paris est tellement facile pour tout le monde mais le grand problème, c’est la sortie. Une fois commence à parier, il est difficile d’arrêter avec ça. Il en appelle à ceux qui n’ont jamais joué à ce jeu de ne pas le faire.
Par ailleurs, monsieur Fiston qui se dit licencié clame sa détresse de la dépendance aux jeux d’hasard par le manque d'opportunité d'emploi pour les jeunes issus fraîchement des universités : « j'avais commencé à parier depuis l'avènement de ce jeu, (...). Dire que je gagne, ou pas, ça sera un peu trompé car depuis que j'avais commencé, je remporte parfois mais, je ne comprends pas ce qui m'arrive souvent quand je gagne (...) Car je me retrouve toujours tenter de dire, je veux encore gagner(...), je veux gagner plus et voir comment me positionner dans la vie, (...). Je suis ici parce que je n'ai pas d'occupation, s'il arrivait que je trouve un travail, je ne pense pas que je peux encore passer ma journée dans une maison de pari » a fait savoir ce jeune licencié.
Une drogue pure et simple. Le pari
Nous avons contacté plus d’une personne pour essayer de comprendre l’attirance au jeu de pari par la quasi majorité de la jeunesse voire certains responsables si pas des familles mais également des entreprises publiques et privées, qui se cachent dans leurs voitures a cote des maisons de paris et qui jouent eux aussi en cachette. Certains refusent de répondre à nos préoccupations mais seul un électricien dont nous taisons le nom nous a relevé que : « seul le travail serait un remède contre le jeu d'hasard pour la classe juvénile de la ville de Goma. Je suis électricien, et ça fait aujourd'hui 3 ans que j'essaie de tenter aussi ma chance dans ce jeu, (...), nous mettons l'argent avec une conviction de gagner plus après les rencontres sélectionnées, mais souvent ça n'arrive pas comme envisager » laisse attendre cet électricien.
Selon nos recherches, nous avons trouvé que la probabilité d'un événement représente clairement la possibilité que celui-ci se produise dans le cadre de paris sportifs. C'est un nombre réel qui est compris toujours entre 0 et 1, souvent remis sous forme de pourcentage pour avoir une meilleure représentation. Dans le cadre d'un pari sportif, la probabilité estimée par les bookmakers a été retransmise sous forme de cote, sur laquelle les parieurs parient. Ils ne le savent peut-être pas, mais ils ont la possibilité de convertir toutes les cotes qu’ils croisent en probabilités ! Cela permet de se rendre compte en un coup d'œil le pourcentage de chance que vous avez de gagner. C'est également en calculant la probabilité d'un pronostic que vous pouvez dénicher d'excellentes opportunités ! Chose qui ne pas facile pour la majorité car il y a des formules applicables a cela selon les sites web Steinertriples, kelbet, relations-publiques.pro, etc. La formule de la probabilité pari sportif = (1/cote) x 100. Prenons juste une illustration pour un cas concret : PSG gagne le match, notre bookmaker affiche une cote à 1.30 pour que cet événement se produise. La probabilité = (1/1.30) x 100 = 76.92 %. Cela veut donc dire que selon le bookmaker, le PSG possède 76.92 % de chances de remporter la rencontre.
Qui de nos parieurs utilisent cette formule ou qui en a même connaissance ? cette drogue, va finir la jeunesse.
Notons cependant que certaines langues laissent entendre leurs craintes sur la régulation de paris sportifs en République Démocratique du Congo quasi inexistante et qui favorise de nombreuses sociétés de paris sportifs à se développer dans le pays.
Salomon Kwiraviwe