Goma : Les médias renforcent leurs mécanismes de plaidoyer pour d’allégement fiscal

C’est grâce à la collaboration entre le collectif des radions et télévisions communautaires, CORACON en sigle et Internews que les responsables des radios ont réfléchi sur les mécanismes à mettre sur pied pour trouver des solutions aux multiples problèmes fiscaux et parafiscaux que les radios communautaires connaissent. L’activité s’est déroulée ce Mardi 16 mai devant les représentants des appareils fiscaux étatiques en province du Nord-Kivu.

Goma : Les médias renforcent leurs mécanismes de plaidoyer pour d’allégement fiscal
Vue de la salle des travaux d'élaboration des stratégies de plaidoyer

Dans son mot d’ouverture, Eric Kitsa Kalobera, Chef de division provincial de communication et média au Nord-Kivu a émis le vœu de voir cette activité s’inscrire dans le cadre d’une bonne collaboration entre les médias et le gouvernement. « Celle-ci vient encore une fois renforcer les liens entre les radios communautaires et associatives pour l’appui des programmes de l’Etat à travers la communication que les médias font à l’intérêt de la communauté » dit-il avant de tracer les missions du ministère de la communication et la cartographie des radios et télévisions en province.

Les radios communautaires constituant des outils de paix et de la démocratie car étant des cadres d’échanges pour le renforcement de la qualité pour une société redevable moyennant la promotion des valeurs et normes sociales, Jarro Kamundu, chargé des programmes au sein du CORACON indique tout de même que malgré l’absence des subventions de l’Etat à ces medias, ces derniers sont devenus comme des vaches laitières. « Les radios communautaires subissent des pressions étatiques au sujet des taxes et redevances sans contrepartie » regrette-t-il.

Pour Richard Kalambo, responsable de finance chez CORACON ; les droits, taxes et redevances imposés aux radios associatives, communautaires et associatives constituent un handicap à leur viabilité. Après ses recherches, les résultats ont prouvé que les radios connaissent des déficits budgétaires dans leur fonctionnement allant jusqu’à plus de deux mille dollars pour ne parler que des quelques exemples des radios œuvrant en milieu ruraux.

Travaux en carrefours

Nécessité d’allègement fiscal…

Devant les participants, Me Pépé Mikwa, en sa qualité aussi du journaliste, a dressé l’économie de la nouvelle loi sur la presse applicable aux radios communautaires, associatives et confessionnelles. Celui-ci insiste que ces radios sont des outils des associations sans but lucratifs et doivent jouir des exonérations des ASBL en tant que tel vu l’article 80 de la nouvelle loi  fixant les modalités d’exercice de la liberté de presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en RD Congo, qui fixe les domaines de diffusion des médias associatifs, communautaires et confessionnels à l’intérêt communautaire.

Ainsi, les responsables des médias ont soutiré de cette loi certaines avancées entre autres :

  • La définition claire des médias,
  • La reconnaissance des radios associatives, communautaires et confessionnelles,
  • Des sanctions des moutons noirs,
  • Les régimes financiers assouplis pour les médias associatifs, communautaires et confessionnels,
  • L’aide publique accordée aux médias,
  • Et bien d’autres…

Pour leur facilité la tâche de fonctionner sans trop de difficultés, les médias ont mis en place des stratégies de plaidoyer en faveur de l’amélioration du statut fiscal et parafiscal des radios communautaires, associatives et confessionnelles pour trouver, des services de l’Etat, des allègements fiscaux.

St Janvier Zihalirwa