Goma : UNPC section du Nord Kivu valorise la commémoration de la journée du 03 mai en sa manière

A Goma, la journée a été célébrée au marché TMK à travers des travaux communautaires dirigés par la présidente de l'UNPC section du Nord Kivu Rosalie Zawadi, qui était accompagnée par un grand nombre des journalistes de Goma dans le cadre d’assainir ce milieu de la ville. Une façon aussi de montrer à la population que ce ne sont pas seulement les informations qui sont prioritaires mais la presse accompagne la population sur tout le plan. Cet acte louable a été applaudi par la population bénéficiaire du marché de TMK. Celle-ci a félicité ces professionnels des médias et leur a demandé de faire un plaidoyer pour l'assainissement de leur lieu de travail par les services habiletés.

Achil Katenga qui est président du petit marché de TMK confirme que le marché date de 1982 et est reconnu par une décision de la mairie signée depuis l’époque du feu Nzabara matsetsa.  Ce carrefour des vendeurs ne compte pas moins de 600 vendeurs, classés dans 13 groupes dont chacun a un produit spécifique qu’il vend. Le président du marché TMK a exposé sa préoccupation en félicitant la présence des journalistes d’avoir choisi ce marché dans le cadre d’assainissement: « Nous avons un grand problème pour l’assainissement de notre marché parce que nous n’avons pas un lieu réservé pour la poubelle. Nous gardons nos déchets dans des sacs que nous faisons évacuer une fois que le camion d’évacuation d’immondices passe mais ce n’est pas facile. Nous sommes très émus de votre présence dans ce marché et pour l’acte louable que vous venez de réaliser pour non seulement les vendeurs de ce marché mais aussi à toute la population du quartier mabanga Sud. Ce grand défi concerne ces déchets au niveau du marché. Nous croyons que vous allez plaider pour nous auprès des autorités pour nous trouver un endroit à mettre ces immondices ou avoir un accès facile aux véhicules de la mairie qui viendront les récupérer fréquemment. » a-t-il suggéré.

… loin de Goma dans la capitale

Contrairement à Goma, dans la capitale de la RDC, l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) a organisé une cérémonie, qui a vécu la présence exceptionnelle du 5e président de la république, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a tenu à remercier ces professionnels des médias pour un travail de titan qu’ils réalisent; « Je tiens à remercier l’UNPC pour cet honneur qu’elle me fait, à partager cette journée avec la presse pour se souvenir de ce que nous devons favoriser. C’est à dire la liberté de la presse. Je passe les vœux aux vrais héros du jour, que sont les dames et les messieurs qui travaillent dur pour honorer leur noble métier… Je me dois d’être à leur coté pour leur dire combien je suis soucieux de difficultés qu’ils traversent ». De poursuivre, « tout part des dernières élections et de l’alternance survenue de ces élections (…) Cette alternance est pour moi une première pierre de cet édifice à bâtir, l’État des droits…La presse est un des moteurs essentiels pour l’érection de l’État de droits dans ce pays ».

Malgré la célébration du 03 mai, les défis sont énormes

Le coordonnateur provincial des journalistes en danger JED Tuver Wundi dans son interview accordée à votre media pour cette journée du 03 mai dans le cadre de la liberté de la presse, montre qu’il y a encore beaucoup des choses à réaliser pour permettre aux journalistes d’être dans sa peau; « depuis le début du nouveau pouvoir en RDC, le 24 janvier 2019, nous avons observé plus ou moins 15 cas de violation à la liberté de la presse, ce qui vient s’ajouter à 22 autres cas qui ont été enregistré depuis le 02 novembre 2108 parce que, à la publication de notre rapport de 02 novembre 2108, nous avons enregistré 121 cas d’attente à la liberté de la presse, et des lors avant que le gouvernement Tshisekedi ne commence, il y a eu encore 22 cas d’attente à la liberté de la presse donc du 02 novembre 2018 au 24 janvier 2019, de janvier 2019 au 03 mai 2019, nous sommes à plus ou moins 15 cas d’attente à la liberté de la presse. ce qui devient encore trop alarmant, la RDC reste 154e pays sous le 180 où la profession des journalistes devient un danger. Cela doit changer, nous sommes en train de penser qu’il est temps et que le gouvernement actuel puisse changer de fusil d’épaule, permettre à ce que les journalistes puissent faire leur travail en toute liberté parce que si nous retournons au discours du président Tshisekedi lors de son installation, il a dit qu’il veut faire de la presse véritablement un quatrième pouvoir. Ce quatrième pouvoir ne peut pas être imposé à la presse, si la presse elle-même n’est pas libre d’abord de collecter, de traiter et de diffuser l’information. Mais aussi, si cette presse n’a pas des moyens de sa politique. Imaginez-vous que la loi portant l’aide directe et indirecte n’est toujours pas d’application, nous avons des médias qui sont comme des tombeaux blanchis où les journalistes qui y travaillent n’ont pas le moyen de faire ce travail pour lequel ils se battent nuit et jour. Nous pensons qu’il est temps pour que le gouvernement se réveille pour donner cette aide directe et indirecte a la presse pour que le délit de presse soit dépénalisé car aucun journaliste ne peut être arrêté au cas où il a donné une information qu’elle soit vraie ou fausse. Il y a moyen de recourir sur des voies les plus reconnues par la loi et que la loi 96 soit revissée ; la loi portant accès à l’information qui traine au parlement devra être parmi les priorités de la législature actuelle. Ces sont des demandes que nous faisons pour que lorsque l’arsenal juridique portant exercice de la liberté de la presse ait modifie et elle est à la portée de tous les journalistes, il y aura des journalistes très responsables, il y aura des médias capables de rendre service à la nation et le citoyen aura une bonne information ».

Signalons que c’est pour une première en RDC, qu’un chef de l’État participe à cette cérémonie annuelle chère aux professionnels des médias