Nord-Kivu : ADPECO forme en entrepreneuriat quelques sinistrés du volcan Nyiragongo
Sept mois après l’éruption du volcan Nyiragongo, la vie semble être compliquée pour certains sinistrés. Après être victimes de cette catastrophe naturelle du 22 mai dernier, quelques sinistrés apprennent divers métiers de la part de certaines organisations humanitaires. Si quelques associations assistent ces personnes démunies avec des vivres et non-vivres, d’autres se sont engagées à encadrer quelques sinistrés dans des centres de formation en ville de Goma et dans le territoire de Nyiragongo. C’est comme l’Association pour le développement des petits entrepreneurs, ADPECO en sigle, qui indique avoir formé 500 sinistrés en agriculture, en coupe et couture, en élevage de petits bétails, en tissage de cheveux, des paniers et en petits commerces.
Ceci, dans le cadre du programme d’urgence mis en place par cette association sans but lucratif, afin de doter des moyens importants aux sinistrés pouvant leur permettre de subvenir aux besoins primaires sans forcément dépendre de l’extérieur. Parmi les bénéficiaires de ce programme figurent en grande partie des femmes et des jeunes qui faisaient des petits commerces. Les organisateurs restent convaincus que l'entrepreneuriat est la « seule solution », pour Booster l'économie familiale en particulier et du pays en générale.
« Nous avons eu des projets d’urgence, qui nous ont poussé à travailler avec des sinistrés du volcan Nyiragongo, car après l’éruption, nous avons trouvé que le volcan a ravagé tous leurs biens. Ils n’ont plus d’occupations. Alors au lieu de rester à la maison sans rien y faire, nous leurs avons appris à exercer quelques activités. Nous avons encadré des femmes, des jeunes en coupe couture, en agriculture, en élevage des lapins. Nous leurs avons expliqué comment entretenir l’entrepreneuriat pour subvenir aux différents besoins. Nous estimons qu’avec ce programme, ils sont capables d’être indépendant pour des besoins primaires », a expliqué M. Jeannot Kambale Mbughe, cadre au sein de l'ADPECO.
Dans un atelier avec les membres dimanche dernier, l'association pour le développement de petits entrepreneurs a présenté différentes difficultés auxquelles font face les sinistrés ayant subi la formation en agriculture car n'ayant pas de terre pour marier la théorie à la pratique. Occasion pour les cadres de lancer un cri d'alarme au gouvernement de venir en aide à ces personnes dans ce domaine.
Ayant pris part aux différentes formations, les sinistrés se disent satisfaits et indiquent être en mesure de subvenir à quelques besoins. « L'APDECO vient de m'apprendre à faire la coupe et couture. Quand je suis venu, je n'avais aucune connaissance sur ce métier. Aujourd'hui je sais déjà coudre pour moi et pour les autres. On ne savait pas si on pouvait s'en sortir. Lors de l'éruption du volcan, nous vivions en dépendance des autres, mais depuis que nous sommes encadrés ici, nous n'avons plus d'inquiétude. Je suis étudiant et je n'avais pas de moyens pour m'acheter des fournitures scolaires. En tissant les paniers, aujourd'hui je suis capable de subvenir à quelques besoins. Nous disons merci à l'ADPECO pour cet encadrement et demandons à d'autres organisations de faire ainsi pour d'autres qui n'ont pas encore eu cette opportunité », a exhorté l’un des bénéficiaires.
Jocel Kasereka Biryeka