A Butembo, l’OMS condamne l'attaque contre ses CTE
Le Dr Tedros Adhanom, Directeur général de l'organisation mondiale de la santé (OMS) a visité ce samedi 9 mars 2019 le centre de traitement Ebola de Butembo qui a clôturé sa mission en RDC avant de prendre son vol à l’aéroport International de Goma. Cette visite a pour but de palper les réalités du terrain en ce qui concerne l’état de lieu de cette épidémie dans la région.
Le coordonnateur de la riposte à l'OMS, le Dr Michel Yao, donne l’etat de lieu en rapport avec la visite du DG de L’OMS : « L'état de lieu de la riposte est mitigé. Nous avons eu des succès à certains endroits tels qu’à Beni, à Komanda, à Mangina mais nous avons malencontreusement beaucoup de challenges au niveau de Butembo et Katwa. Ces deux endroits restent les points chauds du moment et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Directeur Général a tenu à visiter cette zone de Butembo où la situation reste alarmante aussi en terme de sécurité » a-t-il confirmé.
Il y a peine quelques heures de ce samedi 9 mars avant la visite du directeur de l’OMS, que ce centre de riposte Ebola de Butembo a été le cible d'une attaque des hommes en armée dont certains capturés et qui a fait un mort du côté des policiers qui font la garde et du personnel blessé.
Le coordonnateur de la riposte à l'OMS a condamné cette unième attaque intervenue dans moins de deux semaines de la première : « Depuis un certain moment, nos équipes de riposte font face à des attaques organisées et répétées. Aujourd'hui, il y a eu une deuxième attaque d’une des structures de prise en charge des cas des patients et de la maladie a virus Ebole et nous déplorons le décès du policier, ainsi que tout le personnel médical blessé. Nous devons savoir, que ce personnel médical est dans ces différents centres pour apporter les soins et s’assurer que les fils et filles de la région sont bien soignés afin d’arrêter cette épidémie » a-t-il déploré.
Selon le directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, le Dr Soce Fall affirme que : « cette délégation a fait le terrain pour apporter le soutien, et dès aujourd’hui, nous mettons l'accent sur l'assise communautaire de la riposte en utilisant les structures communautaires. Ceci, mettra la population en première place pour la lutte contre Ebola, car nous avons besoin d'une forte surveillance pour être sûre qu'aucun cas ne nous échappe et que nos interventions soient rapidement menées. Mais cela n’est possible que si toute la population y adhère et y conjugue ses efforts ».
Le Dr Michel lui avertit en concluant son propos que : « Tant qu’on n’a pas de façon libre l'accès à la communauté, l'épidémie pourra persister et cela affectera l'économie de la région si les autres pays venaient de fermer les frontières de peur que l'épidémie ne se propage. Et donc, nous devons tous être mobiliser » a-t-il avertit.