Nord Kivu, Julien Paluku opte pour le siège de député National, pour l’instant!
Le gouverneur du Nord Kivu Julien Paluku Kahongya devrait démissionner dans les 48 heures à dater de ce 20 février 2019. Dans une conférence de presse que le doyen des gouverneurs de la RDC a animée ce mercredi à son cabinet de travail, une phrase se distingue ; « j’ai un seul mandat jusqu’à présent, c’est celui de député national. Je vais l’exercer. »
Exigé par la loi mère, le choix, s’il y en a un, Julien Paluku devait le faire endéans 8 jours après la validation de son mandat à l’Assemblée Nationale. Ce conformément aux articles 108 de la constitution ainsi que l’art 78 de la loi électorale. Et à quelques heures de l’expiration de ce délai, l’élu du territoire de Lubero tranche: « J’ai un mandat de député national, je n’ai pas un autre qui court ou que j’ai gagné. Il y’aura une élection le 31 Mars 2019 pour compléter l’assemblée provinciale et élire le gouverneur. Voilà pourquoi je dis je ne peux pas faire un choix entre ce qui n’existe pas et ce qui existe. Il n’y a pas un autre choix. J’ai un mandat de Député national, voilà mon mandat. »
Dans cette conférence de presse Julien Paluku n’a pas exclu la possibilité qu’il soit aligné parmi les candidats au gouvernorat de la province du Nord Kivu ; « si les forces politiques estiment que je me porte candidat gouverneur et que je le gagne, a moment là je vais maintenant opérer un choix entre le mandat que je vais gagner et celui que je détiens aujourd’hui ».
Elu député provincial en 2006 à Butembo, Julien Paluku Kahongya avait été, en plus, élu gouverneur et depuis lors il est resté à la tête de l’exécutif du Nord Kivu jusqu’en 2019. En 2011, bien que conduit à la députation nationale par l’électorat du territoire de Lubero, cet acteur politique a choisi de rester gouverneur bien malgré l’incertitude de la stabilité de ce poste dans une province déchirée par des tensions et courants politiques mais aussi ethniques. Si dans ses réalisations on trouve des infrastructures routières, et de l’éducation, on remarque que sa volonté de développer la province a été fragilisée par les guerres et la persistance des groupes armés dans sa juridiction. Julien Paluku Kahongya le dit d’ailleurs dans cette entrevue d’au revoir avec la presse du nord Kivu : « Malheureusement, tous ces efforts conjugués semblent annihilés par la persistance des forces terroristes à la base des tueries massives principalement dans région de Beni. » Ainsi fini-t-il par appeler tout le monde à observer une minute de silence pour toutes les âmes des personnes qui sont mortes de suite de ces guerres, mais aussi de suite de la maladie à virus d’Ebola dans la partie Nord de la province.