RDC : Olive LEMBE accusée d’être venue à l’Est pour aggraver l’affaire de MBOBERO
Depuis le dimanche 28 avril dernier, l’ex première dame de la RDC séjourne à l’Est du pays et particulièrement en province du Sud-Kivu, dans ce qui est appelé concession de son mari Joseph KABILA situé à MBOBERO. Sa présence est aussi accompagnée par celle des contingents d'éléments de la garde républicaine armés jusqu'aux dents.
Au lendemain de son arrivée dans cette entité, les gardes républicaines commis à la sécurisation de la concession du clan KABILA, ont tiré à balles réelles sur des habitants qui se disaient venir répondre à l’invitation d’Olive LEMBE.
Des tirs, qui ont blessé un des habitants, et 4 autres ont été arrêtés par ces éléments, chose qu’à fermement condamné la nouvelle dynamique de la société civile.
La simple existence de cette concession du sénateur Joseph KABILA a mis à la belle étoile plus de 350 ménages selon cette structure citoyenne et aujourd’hui, olive LEMBE annonce la remise de seulement huit hectares et une somme d’argent à cette population. Des démarches qui ne visent pas des vraies victimes de cette spoliation selon la NDSCI.
La NDSCI rejette ce jeu et refuse de se taire face aux graves violations des droits de l’homme qui ont eu lieu à MBOBERO depuis quelques années.
« A MBOBERO il y a eu mort d’hommes, il y a eu des hôpitaux démolis, il y a eu des enfants qui ne peuvent plus aller à l’école aujourd’hui. A MBOBERO il y a des graves violations des droits de l’homme … On ne peut pas permettre tous cela au nom des miettes, au nom de l’argent, et dire qu’avec quatre-vingt mille dollars américains (80 000$), on peut passer l’éponge après tous ces cas de mort qu’on a connu à MBOBERO! » a tonné le président national de la NDSCI, Mr Jean Chrysostome KIJANA.
Celui-ci estime que l’arrivée de madame Olive LEMBE sur place aggrave encore plus la situation : « les cas de démolition violente font que plus de 350 ménages se retrouvent à la belle étoile et on dit qu’on va remettre huit hectares, nous pensons que c’est de la provocation, et au lieu de venir régler la question de MBOBERO, madame Olive et sa délégation sont venues ajouter de l’huile au feu. »
La NDSCI ne comprend pas comment l’ex première dame ne veut pas décanter la situation avec les vraies victimes de cette crise, mais préfère plutôt régler la question avec des gens qui ont été montés de toute pièce au vu de leurs relations familiales.
Cette structure d’appui à la démocratie se désolidarise avec ce qu’elle qualifie de messe noire qui a été dite à Bukavu et recommande un dialogue franc et sincère avec les vraies victimes car « on doit songer à la reconstitution des limites officielles de cette concession du sénateur KABILA. » a conclu Jean Chrysostome.
Glody MURHABAZI