Manifestations populaires au Kenya : Le Président Ruto face à une contestation croissante
Le Kenya traverse actuellement une période de tensions politiques marquées par des manifestations populaires contre le Président William Ruto. Depuis son élection controversée en août 2022, Ruto fait face à une opposition croissante de la part des citoyens et de divers groupes de la société civile, qui dénoncent sa gestion du pays et ses politiques économiques.
Les manifestations ont commencé début juin 2024, lorsque des milliers de Kenyans sont descendus dans les rues de Nairobi et d'autres grandes villes du pays. Les manifestants critiquent principalement la hausse du coût de la vie, le taux élevé de chômage et les allégations de corruption au sein du gouvernement. « Nous ne pouvons plus tolérer l'injustice économique et sociale. Le gouvernement doit répondre de ses actions », a déclaré James Mwangi, un manifestant à Nairobi, renchéri en disant que « les promesses de campagne de Ruto se sont révélées vides et nous subissons les conséquences de sa mauvaise gouvernance. »
En réponse à ces manifestations, le gouvernement de Ruto a adopté une position ferme. Les forces de l'ordre ont été déployées massivement pour contenir les manifestations, ce qui a conduit à des affrontements violents entre manifestants et policiers. Plusieurs incidents de répression brutale ont été signalés, avec des arrestations massives et des blessés. « Nous devons maintenir l'ordre public et assurer la sécurité de tous les citoyens », a déclaré le ministre de l'Intérieur, Kithure Kindiki tout en ajoutant : « toute personne impliquée dans des activités illégales sera traduite en justice. »
La communauté internationale a exprimé sa préoccupation face à l'escalade des tensions au Kenya. Les Nations Unies et diverses organisations de défense des droits de l'homme ont appelé au calme et à un dialogue pacifique entre le gouvernement et les manifestants.
« Nous suivons de près la situation au Kenya et nous exhortons toutes les parties à éviter la violence et à privilégier le dialogue », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, en ajoutant que : « le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales est crucial en période de crise. »
Les manifestations ont également eu des répercussions économiques, perturbant les activités commerciales et affectant la stabilité du marché. Les petites entreprises, en particulier, ont souffert des fermetures forcées et des troubles constants.
« Nos ventes ont chuté de manière drastique depuis le début des manifestations », a déclaré Mary Atieno, propriétaire d'une boutique à Mombasa. « Si la situation ne s'améliore pas, beaucoup d'entre nous risquent de perdre leurs moyens de subsistance. »
Appels au Dialogue
Face à cette crise, des appels au dialogue et à la réconciliation se multiplient. Les leaders religieux et les représentants de la société civile exhortent le Président Ruto à engager des discussions constructives avec l'opposition et les représentants des manifestants pour trouver une solution pacifique et durable.
« Le dialogue est essentiel pour sortir de cette impasse », a déclaré le révérend Peter Karanja ajoute-t-il : « Le Kenya a besoin de cohésion nationale et de gouvernance inclusive pour avancer. »
Signalons que les manifestations contre le Président Ruto se poursuivent, l'avenir politique du Kenya reste incertain. La manière dont le gouvernement gérera cette crise entraînera des répercussions durables sur la stabilité et le développement du pays. Les yeux du monde sont tournés vers le Kenya, espérant une résolution pacifique qui permettra au pays de retrouver la voie de la prospérité et de la justice sociale.
De notre correspondant à Nairobi (MK) en collaboration avec votre rédaction.