Comment les voitures assureront demain votre sécurité grâce à un langage universel
Le protocole Cellular vehicle-to-everything (C-V2X) est une brique fondamentale de la 5G qui permettra aux voitures de parler entre elles sans qu’il y ait même d’infrastructures autour. Un élément essentiel à l’émergence de la voiture autonome.
Demain votre voiture va devenir bavarde. Pas uniquement avec vous, mais aussi avec ses collègues à deux et quatre (voire plus) roues et à tout son environnement. Point de commérage ici, mais des informations fondamentales pour l’avènement de la prochaine révolution automobile, celles des véhicules autonomes. Une capacité « cognitive » de nos autos qui va s’appuyer sur une brique invisible mais néanmoins fondamentale de la 5G : le C-V2X.
Une brique essentielle à la 5G et à notre sécurité
L’acronyme barbare signifie Cellular vehicle-to-everything, que l’on pourrait interpréter comme « communication cellulaire de véhicule avec tout ». Une traduction maladroite qui signifie que la voiture sera non seulement capable de parler avec autres véhicules mais aussi avec les éléments d’infrastructure, les smartphones des passants, etc. Une « langue de Babel » des machines qui aura de nombreuses applications mais dont la plus primordiale dans le cas de l’auto concerne la sécurité.
C’est cette sécurité qui a été mise en lumière par Qualcomm au CES lors d’une démonstration privée de résolution de situation de conflit de priorité entre véhicules. Dans le cas de quatre véhicules qui arrivent en même temps à un croisement, comment faire en sorte de déterminer qui passe en premier ? Que faire si l'un d'entre eux ne respecte pas les injonctions ? Et que se passe-t-il quand un véhicule non communiquant ou sourd arrive à pleine vitesse au milieu d’une situation préalablement établie ?
Partager les informations
Si pour l’heure les hommes étaient bien à la manœuvre dans les voitures, c’était bien la gestion collégiale des véhicules qui indiquaient la marche à suivre. Grâce au protocole C-V2X, les informations des différents capteurs – caméra, Lidar, etc. – sont mises en commun afin de mettre en place un modèle de décision.
Peu impressionnante de l’extérieur c’est bien à l’intérieur et avec un peu de recul que la démonstration s’avère la plus bluffante : jamais le système modélisé sur les tableaux de bord des conducteurs n’a fait d’erreur. Bien sûr les allures étaient modérées, les voitures n’étaient pas encore autonomes, etc. Mais il est tout de même sidérant de se rendre compte que tous les véhicules ont réussi à communiquer rapidement sans rentrer en conflit et ceci à la vitesse de l’éclair. Essayez de faire la même chose avec des humains !
01net