Goma: transformation des déchets plastiques en pavés, initiative de Serge UKETI à encourager

En ville de Goma et en RDC en général, certaines gens jettent des déchets les longs des routes. D'autres les déposent dans des caniveaux avant d'être emportés par la pluie sur la surface des rivières, lacs, fleuves et peu à près sous les eaux ce qui impacte sur le réchauffement climatique. Pour lutter contre ce phénomène, UKETI UMIKURU Serge, Ir A0 en Génie civile et bâtiment, recycle des déchets plastiques et les transforme en pavés.

Goma: transformation des déchets plastiques en pavés, initiative de Serge UKETI à encourager
UKETI UMIKURU Serge, Ir A0 en Génie civile et bâtiment, recycle des déchets plastiques et les transforme en pavés

Se livrant exclusivement à www.emergence-groupe.com Serge Uketi a expliqué comment il fabrique des pavés issus des déchets recyclés.

« La première chose qui m'a motivé c'était la mauvaise gestion des déchets au niveau de la ville. L'on ne peut pas marcher plus de deux mètres sans croiser les déchets. C'est comme ça que tout de suite, j'ai compris que l'environnement courait un grand danger. Si rien n'est fait, nous contribuons à la dégradation de l'écosystème » a-t-il indiqué.

Depuis le lancement de son projet, Serge ne sait recycler qu'un seul type de plastique appelé PET, à la base de polyéthylène très présent dans l'emballage alimentaire par manque de matériels nécessaires et surtout appropriés. Pour les repérer, il se livre au triage systématique des déchets dans différents caniveaux et sur différentes routes, chose qui lui rend la tâche très difficile et lui complique d'avantage d'avancer. « Je suis ainsi obligé d'être au four et au moulin au même moment » dit-il.

Comment y parvient-il ?

Dans un enclos, sous un hangar couvert de bâche, cadre qui lui sert d'industrie, ce jeune Ingénieur de 27 ans, décrit le processus et les matières qui concourent à la fabrication de sa marque de pavé : « Ici nous traitons des bouteilles après les avoir ramassées. Faute de matériels nécessaires, nous limitons nos activités au triage des plastiques souples notamment les sachets, les bouteilles des jus et vins locaux; après, nous passons au lavage suivi de pesage. C'est alors qu'intervient maintenant l'entreposage au four de transformation. Une fois les bouteilles fondues sous effet de la haute chaleur, nous procédons au mélange homogène avec le sable de rivière ou de mère pour des raison de résistance ».

L’implication des autres, une nécessité…

Ce jeune homme soucieux de la dangerosité du réchauffement climatique et sa répercussion sur la nature, appelle le Gouvernement, entreprises et ONG ainsi que toute personne de bonne volonté de lui venir en aide surtout pour relever le défi lié notamment aux matériels appropriés et adaptés pour faire élargir l'efficacité de son projet en réponse au problème climatique avant d’élargir le champ de sa vision pour les plastiques recyclés.
« Si le projet est soutenu et financé, son impact sera très significatif. Si pas finir, mon projet réduirait sensiblement les bouteilles et sachets qui polluent la ville et servirait à la rendre plus propre et touristique. C'est comme ça que nous appelons à l’aide pour que nous puissions renforcer nos actions » conclut-il.

Du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest, le réchauffement climatique reste le seul refrain qui rime de partout. De nos jours, les chiffres dans les médias renseignent que plus d'un million de
plastiques sont vendus chaque minute à travers le monde. Plus ils sont jetés çà et là, les déchets plastiques s'accumulent causant ainsi la pollution des mers et océans.  

David ASIMWE