Goma: P.A.I.F soutient toujours les femmes politiques et autres acteurs de la société civile
Dans la visée d'encadrer les candidats perdants aux élections ténues en décembre dernier et préparer les autres ambitieux politiques aux élections avenirs, le Programme d'Appui aux Initiatives Féminines, P.A.I.F en sigle, a réuni les candidates malheureuses et certains acteurs de la société civile du 13 au 14 mars 2019 à Goma.
Pour Marius CINEGENA BAMPORIKI chargé de programme au sein de cette structure, il était opportun de réunir ces femmes et acteurs de la société civile pour un partage d'expériences s'articulant sur la lecture des élections passées. Selon lui, les stratégies doivent être mises sur pied pour amener la femme à mériter la confiance des électeurs et parvenir à remporter les élections dans le futur. « Nous devons élaborer des stratégies qui vont permettre à la femme d'être élue. Le résultat qu'a obtenu la femme à ces élections ne nous a pas découragé mais nous a plutôt donné une autre attitude déterminante, voilà pourquoi il est impérieux d'élaborer des politiques qui vont permettre à la femme d'être élue. Quoiqu'elle n'a pas gagné aux élections dernières, elle doit alors être préparée aux élections municipales qui se pointent déjà à l'horizon » a t-il indiqué.
Reconnaissant les irrégularités qui existeraient dans ces élections passées, il a demandé aux femmes politiques à ne pas baisser le bras. « Personne n’ignore qu'il y avait beaucoup d'irrégularités dans ces élections, mais cela ne doit pas être une excuse pour la femme politique à abandonner la lutte. Ces tragédies que nous élaborons constitueront une thérapie à toute sorte d'irrégularités dans le futur » a t-il souligné.
Une lueur pour les participants
Les participants à cet atelier n'ont pas dissimulé leur jouissance. MALAIKA GAGURU, par exemple, a souligné que les élections passées sont une expérience à capitaliser. Selon elle, les femmes et les hommes avaient voté pour les féminins. Cependant, elle considère que les irrégularités dans ce processus ont fait que les femmes soient perdantes. « Cet échange pour moi est une opportunité d'abord, il y a toutes les couches de la population dans la salle, ce que nous faisons ici comme évaluation nous aide à comprendre le processus électoral dernier, ce qui n'a pas marché, pourquoi la femme n'est pas gagnante à ces élections et qu'est-ce qui doit être fait pour ne plus revivre ces genres de situations dans le futur » a-t-elle dit.
Toujours déterminées
Répondant à la question de savoir si elle continuera avec la politique après le résultat qu'elle a obtenu, Malaika Gakuru n'a pas dissimulé sa détermination. « Si les femmes n'étaient pas passées ce n'était pas parce qu'elles n'étaient pas élues, les femmes et les hommes ont voté des femmes mais à cause du système et de la politique qui étaient déjà là, ces femmes n'étaient pas proclamées gagnantes. Dire que je vais baisser, non. Je vais continuer à lutter pour qu'il y ait révision de la constitution et des lois qui sont en défaveur de la femme »
A Douce Lubambo Heri de dire que même s’elle a obtenu un résultat insatisfaisant elle ne pourra pas baisser le bras. « La femme ayant la vision même après cette étape que les autres considèrent comme échec, ne recule pas. Moi personnellement je dois continuer avec la politique. Mes idées seront toujours données à ceux-là qui étaient passés aux élections tenues en décembre dernier, une façon pour moi d'apporter ma pierre à la bonne Marche de la société. La nation se construit grâce à la conjugaison des efforts venus de tous les côtés » a-t-elle précisé.
Prince Bagheni