Liberté de la presse, encore bafouée
GPE
L’Emergence constate avec amertume que la liberté de la presse est bafouée en RDC alors qu’elle est garantie par la Constitution. La loi n° 81/012 du 02 Avril 1981 portant le statut des journalistes en RDC est souvent piétinée par les agents de sécurité pendant la couverture médiatique des manifestations politiques.
A Goma par exemple, les journalistes ne cessent d’être inquiétés par des policiers lors de l’exercice de leur fonction. L’émergence dénonce avec la dernière énergie le fait que les journalistes soient torturés et que les matériels du travail soient confisqués.
C’est absurde de constater que la police et l’Agence nationale de sécurité, deux services censés sécurisé la presse, se donnent le luxe de tuer la vérité en supprimant les images et sons.
Sur ce, l’Emergence rappelle que la presse est un baromètre de la démocratie et de la bonne gouvernance dans des pays responsables ; et, le musellement de celle-ci est une indice réussie d’une anarchie totale. C’est aberrant et inadmissible à nos jours, au 21ème Siècle, transformer la guerre contre l’Etat et les membres des mouvements citoyens à une guerre entre la presse et l’Etat : que chacun respecte son travail à la lettre. Aux agents de l’ordre de sécuriser la population et la presse d’en informer. Certes, il faut savoir que le journaliste jouit de la neutralité. Ils n’ont pas d’amis ni d’ennemis sur terrain en dehors de la poursuite des faits.
L’émergence appelle ensuite ces officiers tristement célèbres dans ces actes barbares, d’éviter d’assimiler la presse aux manifestants, moins encore, aux opposants politiques, c’est non professionnel. Il est temps de mettre les choses au clair : la presse étant apolitique, démocratique et indépendante, tout ce qu’elle sollicite auprès des agents de l’« ordre », c’est le respect et la protection.
L’important serait que chaque partie soit libre de faire son travail dans le respect des droits de l’homme. Et là, l’image de la RD Congo cessera de sombrer. La presse, étant le 4e pouvoir après les pouvoirs traditionnels, elle reste le chien de garde de la démocratie. Enfin, la vérité étant une lampe, c’est dans le noir qu’elle rayonne.